Jusqu’à quand ces morts incessants dans les structures sanitaires publiques, se demande une fois encore la population. Le 1 décembre courant, sieur Fabrice Mavoungou a rendu l’âme dans la salle d’attente du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) sous le regard médusé de tous et l’indifférence totale du personnel soignant. Cet énième incident doit faire réagir les autorités compétentes pour mettre fin à ce système qui prévaut dans le secteur de la santé au Gabon.
Dire stop aux mauvais traitements dans les hôpitaux publics du Gabon, telle est la réaction de la population face à ces structures sanitaires qui ne cessent d’endeuiller les familles de jour en jour. La négligence du personnel soignant devient récurrente et suscite la psychose chez certains. On ne sait plus où se soigner tant les patients ont l’impression que ces structures n’ont plus qu’un seul objectif, les précipiter dans les cercueils. Le 1 décembre, Fabrice Mavoungou, Adjudant-Chef de la police nationale de Libreville en a malheureusement fait les frais.
Les Faits
En effet, après avoir pris part à la 7ème édition du marathon Gabon 2019, le dimanche dernier, et après avoir parcouru quelques kilomètres, Fabrice Mavoungou se sentant très mal a fini par s’écrouler sur le bitume. S’appuyant et comptant sur ses propres forces, ce dernier a réussit à se rendre à l’hôpital le plus proche de la zone où se déroulait le marathon. Arrivé à destination malgré son état, les proches du défunt avertis de la situation, se sont rendus à l’hôpital où il se trouvait. La prise en charge du personnel soignant comme à son habitude n’a pas suivi. L’attente étant longue, c’est devant les yeux de ses proches que le jeune homme a fini par rendre l’âme sans avoir reçu les premiers soins.
« Quand nous sommes arrivés à l’hôpital du côté des urgences, le personnel médical nous fait comprendre qu’ils ne peuvent pas le recevoir pour le moment parce qu’il y avait des cas plus urgents que le nôtre. Une réponse basée uniquement sur le fait qu’il a réussi à venir de lui-même à l’hôpital et que visuellement il allait bien », a indiqué l’un des proches de la victime.
La question qui taraude plus d’un est de savoir, à quoi sert d’avoir des structures hospitalières de pointe au Gabon, si le personnel soignant n’est pas qualifié. Comment en effet, des structures sanitaires publiques censées apporter la santé, l’espoir aux populations, prendre soin des patients, en somme préserver la vie, se sont transformées en mouroirs du jour au lendemain. Que fait donc l’Etat pour remédier à cette situation qui n’a que trop duré.
FGM
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