Brice Clotaire Oligui Nguema, Chef de l’État et candidat à la présidentielle du 12 Avril prochain , a annoncé, lors d’une interview à France 24 et RFI, la décision conjointe prise entre le Gabon et la France,de retirer les blindés et chars français du Camp de Gaulle à Libreville. Cette annonce marque un tournant symbolique dans les relations militaires entre le Gabon et la France, un retrait qui survient 19 mois après l’éviction du président Ali Bongo Ondimba, dont le pouvoir était soutenu par des accords militaires avec la France.
Le Camp de Gaulle, un site stratégique de la capitale gabonaise, sera désormais transformé en un centre dédié à la formation administrative et environnementale. Selon Oligui Nguema, cette reconversion vise à répondre aux besoins croissants de formation dans des secteurs essentiels à la modernisation de l’État gabonais, en particulier dans les domaines de la gestion administrative et de la préservation de l’environnement. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet de réformes structurelles plus larges que le gouvernement de transition souhaite mettre en place.Ce retrait des équipements militaires français du Camp de Gaulle est interprété comme un signe de la volonté du nouveau régime gabonais de réévaluer les relations avec la France, qui a longtemps entretenu des liens militaires étroits avec le pays.
Ce changement intervient également dans un contexte régional où plusieurs autres pays d’Afrique, notamment au Sahel, ont réévalué leur coopération militaire avec les anciennes puissances coloniales.«Le Camp de Gaulle ne sera plus un poste opérationnel avancé mais un pôle de formation sous-régionale constitué de deux écoles: l’école d’administration et l’école de protection de l’environnement. Il n’y aura plus de blindés ni de chars français», a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema. De nombreux gabonais saluent cette initiative comme un symbole de souveraineté retrouvée et d’indépendance vis-à-vis des influences extérieures.
Le numéro 1 gabonais a précisé que ce retrait ne signifie pas une rupture totale des relations bilatérales avec la France, mais plutôt une réorientation des priorités en matière de défense et de coopération militaire. Le camp, devenu désormais un centre de formation, sera également utilisé pour des projets environnementaux visant à renforcer la gestion des ressources naturelles et à promouvoir la durabilité au Gabon.
La Rédaction
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