Brice Clotaire Oligui Nguema a été élu président de la République gabonaise au terme d’un scrutin salué pour sa transparence. Une élection qui marque l’entrée officielle du pays dans la Cinquième République, après une période de transition politique amorcée par la chute du régime Bongo en août 2023.
Une élection aux allures de confirmation:
Chef de la transition depuis le coup d’État de libération militaire de 2023, Oligui Nguema s’est imposé dans les urnes avec une large majorité, selon les résultats officiels. Plusieurs missions d’observation, dont celles de l’Union africaine et de la CEEAC, ont salué un scrutin globalement pacifique, marquant une rupture avec les pratiques électorales contestées du passé.
Une nouvelle République, de nouvelles ambitions:
La Cinquième République gabonaise, proclamée à la suite d’un référendum constitutionnel, entend rompre avec l’ère Bongo. La nouvelle Constitution introduit un mandat présidentiel limité, renforce les contre-pouvoirs et pose les bases d’une gouvernance plus transparente. Dans son discours d’investiture, Oligui Nguema devrait promettre « un État plus juste, plus moderne et au service de tous les Gabonais ».
Une population en quête de changement:
Les attentes sont considérables. Après des décennies marquées par l’inégalité, le chômage et une forte dépendance au pétrole, les Gabonais réclament des réformes tangibles : amélioration de l’éducation, accès à la santé, lutte contre la corruption, diversification de l’économie. « Cette fois, on espère vraiment que ça change », confie Mireille, une commerçante à Libreville.
Un regard tourné vers l’extérieur:
Sur la scène internationale, le retour à un régime civil est vu d’un bon œil. Paris, Abidjan, et autres ont salué le processus électoral. Mais les partenaires du Gabon attendent désormais des actes. Droits humains, libertés fondamentales, transparence dans la gestion des ressources naturelles : autant de dossiers sur lesquels Oligui Nguema sera jugé.
Des défis de taille:
Le chemin reste semé d’embûches. Le président devra composer avec des intérêts divergents, une administration marquée par l’inertie et une population jeune et impatiente. L’opposition, affaiblie mais présente, appelle à la vigilance. « Le peuple ne se contentera plus de promesses », prévient un ancien candidat à la présidentielle.Avec l’entrée dans la Cinquième République, le Gabon tourne une page de son histoire. Mais pour que l’espoir devienne réalité, la nouvelle gouvernance devra prouver que le changement n’est pas seulement institutionnel, mais aussi social, économique et démocratique.
La Rédaction
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