Le Dialogue national inclusif s’ouvre ce mardi 2 avril à Libreville. Pendant un mois, près de 600 personnes, politiciens, membres de la société civile, religieux, militaires et autres discuteront d’une réforme profonde du pays et ce, sept mois après le coup de la libération qui a évincé Ali Bongo de ses 14 ans de pouvoir. Des discours, débats et interventions de haut niveau sont attendus à l’occasion de cette rencontre républicaine sensée acté la rupture définitive avec l’ancien régime.
Le Palais des sports où va dérouler la cérémonie officielle d’ouverture devrait attirer plusieurs milliers de personnes. Les véritables débats axés sur les réformes institutionnelles débuteront le mercredi 3 avril au stade d’Angondjé où les participants retenus se réuniront en plénière pour adopter les derniers textes et finaliser la méthode de travail. Pour des résultats probants et efficients, les quelques 600 personnes seront réparties entre trois commissions : politique, économique et sociale, elles-mêmes divisées en une douzaine de sous-commissions.
La sélection des participants au dit dialogue fait grincer des dents surtout au sein d’une certaine classe politique habituée aux perdiems et aux compromissions qui ont permis le maintien d’Ali Bongo et la détérioration du tissu économique, social et politique.Le dernier dialogue organisé par le pouvoir déchu en est la parfaite illustration.Entre patriotisme et défense des intérêts personnels, le choix était ou est vite fait.Pour illustration, certaines autorités politiques n’ont eux pour personnes ressources capables de participer à ce dialogue que des membres de leur famille.Ces mêmes acteurs dont la filouterie est désormais connue du plus grand nombre sont ceux qui réclament le boycott de cette grande rencontre.
Pour garantir la neutralité et l’objectivité des résolutions de cette rencontre, le bureau du dialogue, chargé de piloter ce mois de discussions, est dominé par les religieux « pour des raisons d’indépendance », justifie Mays Mouissi, ministre de l’Économie qui participera à l’évènement. Environ 125 représentants de partis politiques seront là, sachant que le pouvoir n’a accordé qu’un seul membre par formation. Mais les militaires viendront en force avec 64 membres du CTRI, l’organe de la junte. ONG, enseignants, jeunes, syndicalistes ou encore handicapés seront aussi représentés.
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