Dans un contexte politique marqué par des tensions récurrentes, le Gabon a traversé une période difficile à la suite de la proclamation des résultats des élections présidentielles de 2016. À la suite des résultats controversés et de l’instabilité qui en a découlé, le pays a été secoué par des violences politiques, avec des accusations de fraude électorale, de répression violente et de violations des droits humains.
Un appel à la mise en place d’une commission justice, vérité et réconciliation (JVR) a souvent été évoqué, tant par la société civile que par les observateurs internationaux, pour apaiser les esprits et favoriser la réconciliation nationale. Mais n’a jamais vu le jour.Aujourd’hui, candidat à l’élection présidentielle du 12 Avril prochain, Alain Claude Bilie-By-Nze se mue en donneur de leçons et jure mordicus qu’il s’agit pour lui d’une priorité désormais. Pourtant il est celui qui en sa qualité de Porte-parole, avait clairement minimisé les violences post- électorales jusqu’à nier l’existence des cas multiples de ”tueries”. Dans une interview accordée à une chaîne internationale, Bilie-By-Nze a clairement reconnu avoir servi aux intérêts d’un groupuscule de personnes. Pour lui, sans aucune once de déontologie, il fallait à tout prix maintenir l’ordre et de la légitimité de l’ancien régime. Une commission JVR aurait pu remettre en cause la version officielle de l’élection et les événements qui ont suivi, en exposant les responsabilités et en cherchant à identifier les auteurs des violences post-électorales. La vérité est qu’il n’y a pas en Bilie-By-Nze la culture de la vérité et de la justice.
D’ailleurs, a-t-il déjà reconnu une seule fois le mérite des militaires d’avoir commis un coup de libération sans effusion de sang? Admettre publiquement que des violences avaient été commises, que des erreurs avaient été faites et que des responsabilités étaient à établir aurait pu ternir l’image du gouvernement à l’époque.Alain Claude Bilie-By-Nze, en tant qu’ancien baron sous Ali Bongo, a joué un rôle clé dans la gestion de la communication gouvernementale, mais n’a jamais fait la proposition d’une commission justice, vérité et réconciliation pour les violences post-électorales de 2016.
La Rédaction
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