Jean Ping, Ali Bongo, Zacharie Myboto, Jean Eyeghe Ndong, Léon Nzouba… Ces noms, entre autres, sont associés aux visages de la politique gabonaise. Mais un autre acteur sur la scène politique depuis plusieurs décennies, est celui de Maganga Moussavou surnommé « l’ extraterrestre» par feu Omar Bongo Ondimba. Il a pendant plusieurs années servi le deuxième président de la République, avant de devenir un opposant et fonder son parti politique le PSD.
Maganga Moussavou qui n’a pu imposer son dictat à son fils, a été également opposant sous Ali Bongo avant d’accepter de devenir son vice-président. Maganga Moussavou n’est plus un jeune homme, et ses années de service public datent plus que jamais. S’il s’est toujours présenté aux différentes élections présidentielles depuis des décennies déjà, Pierre Maganga Moussavou n’a jamais pu dépasser les 10% lors de l’annonce des résultats finaux.Son seul mérite finalement en tant que président du PSD a été celui d’avoir été député et maire de la commune de Mouila grâce à l’engagement personnel de son épouse Albertine Maganga Moussavou.À 70 ans passés, Maganga Moussavou semble, aux yeux de certains observateurs, avoir passé l’âge où une transition politique au Gabon est en cours.Désormais, une génération plus jeune, plus dynamique et ambitieuse semble prête à prendre les rênes du pays.
Il est évident que la politique gabonaise doit, pour sa pérennité, offrir de nouvelles perspectives. Et cette réflexion sur le passage du pouvoir politique en douceur est essentielle pour assurer une stabilité et un renouvellement des idéaux. Pourtant le « Chef de gang» ne semble pas être prêt à « passer le relais ». Sa stratégie de retrait reste encore floue voire inexistante. PCMM hésite à se retirer car son rôle au sein de son propre parti lui confère encore une position privilégiée. Son retrait signifie a-t-il la mort du PSD finalement ? Se pose donc la question de sa succession au sein de son parti qui risque de subir le même sort que celui de l’UPG de Pierre Mamboundou.
Le temps, lui, avance. Les yeux sont désormais tournés vers Maganga Moussavou, pour voir si ce dernier fera le choix de céder le flambeau à une nouvelle génération ou s’il choisira, malgré son âge, de rester dans le jeu politique pour encore plusieurs années en se présentant pour une énième fois à une élection présidentielle.Le retrait politique d’un homme comme Maganga Moussavou semble inéluctable, mais la date de ce retrait et la manière dont il se produira restent un mystère. Pour le Gabon, ce passage de témoin est crucial pour l’avenir politique du pays, d’autant que l’opinion publique attend un changement significatif. Seul l’avenir nous dira si Maganga Moussavou choisira de passer le relais et d’ouvrir la voie à la relève.
Commentaires