Le 2 octobre 2018, il a fait un temps de canard dans la capitale gabonaise. Une pluie s’est abattue sur toute la ville et ses périphéries pendant un peu plus de 24h, pourtant elle n’était pas torrentielle ni diluvienne mais les dégâts occasionnés sont importants. De nombreuses routes ont été inondées. Mais quelles peuvent être les raisons de ces inondations à répétition dès que dame nature se met à déverser quelques gouttes de pluie ? Y a—t-il un moyen d’éviter de telle catastrophe naturelle ? Les inondations à Libreville sont monnaie courante lorsque dame nature se fâche. Mais les raisons de ces inondations sont parfois dues à une occupation humaine dans les zones dites à risque traversées par des bassins versant. Les études d’impact environnemental sont alors nécessaires pour résoudre le problème à Libreville et ses périphéries. Mardi, pendant qu’il tombaient des cornes sur la capitale gabonaise, le quartier Oloumi situé dans le 4ème arrondissement de Libreville était déjà dans les eaux. Plus précisément dans la zone industrielle, la route peu praticable à certains endroits était déjà inondée des eaux du bassin versant Ogombié. En effet, selon une étude faite par le géographe Sindzi Indouyi Bernadine, l’une des causes d’inondation à Libreville reste le logement anarchique et le foncier dans les zones où se déversent les bassins versants, facteurs explicatifs des problèmes liés à l’aggravation des inondations. « Le bassin versant Ogombié est situé au sud de la commune de Libreville, entre 0°22’ et 0°24 Nord, et entre 9°27’ et 9°28’ E. Il est limité au nord par la nationale 1 au quartier PK5, au Sud les quartiers Oloumi et Lalala, à l’Est par des quartiers Beau-Séjour, Awendjé, et à l’Ouest Belle-Vue, Camps-Tchoréré. Avec une superficie de 960 ha, Ogombié est le plus vaste bassin versant de Libreville, car il se compose de 9 branches et de 14 sous-bassins principaux. Cependant, pour des raisons d’étude d’assainissement, les 14 sous-bassins principaux ont été composés en 38 sous-bassins. L’occupation humaine dans cette zone par la construction de route et maisons, obstruent la bonne circulation des eaux de bassin Ogombié, le plus grand de Libreville. D’où les inondations à répétition dans cette zone, et donc des études d’impact sont nécessaires dans cette partie de la capitale afin de limiter le risque d’inondation », nous confie le géographe Sindzi Indouyi Bernadine. A Libreville, le problème des inondations est récurant, la zone d’Angondjé, elle aussi n’est pas épargnée par dame nature. La grande pluie qui s’est abattue hier a occasionné d’énormes dégâts en inondant la nationale1, plus précisément au PK 68 où la route était coupée. La crue de la rivière qui passe dans cette zone empêchait le trafic routier pendant des heures. Plusieurs personnes se sont retrouvées coincées à cet endroit en attendant que la crue diminue. Pour ceux qui ne voulaient pas attendre la seule solution était de se jeter à l’eau, pousser la voiture et avancer. Une situation inexpliquée par les ingénieurs qui travaillent nuit et jour pour la construction de cette voirie. Les études d’impact ne sont-elles pas réalisées dans cette zone très fréquentée ? La question mérite d’être posée car la nationale1 est la seule voie qui mène à la capitale gabonaise. Donc, se retrouver dans cet état est regrettable pour le pays qui se veut émergent. Marielle Ilambouandzi ]]>
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