Le transfert des centres d’éducation préscolaires du ministère des Affaires sociales vers le ministère de l’Éducation nationale, acté lors du Conseil des ministres du 28 décembre 2023, suscite des débats et controverses. En effet, deux mois après cette décision, les partenaires sociaux ont soulevé des irrégularités lors d’une assemblée générale tenue le jeudi 29 février.
Parmi les principales critiques exprimées par les partenaires sociaux figurent le manque de consultations préalables des acteurs concernés, le défaut de coordination entre les deux ministères et les inquiétudes quant à l’impact sur la qualité de l’enseignement préscolaire. Certains dénoncent également un manque de clarté quant aux modalités de fonctionnement des nouveaux centres d’éducation préscolaires, ainsi que des questions concernant le statut des enseignants et du personnel administratif.
Tout d’abord, les partenaires sociaux soulignent le manque de concertation et de transparence dans la mise en place de ce transfert. En effet, les décisions semblent prises de manière unilatérale, sans consultation préalable des acteurs concernés. De plus, certaines informations essentielles telles que les critères de sélection des établissements à transférer ne sont pas clairement communiquées aux partenaires sociaux, ce qui suscite des interrogations et des inquiétudes légitimes.Cette situation souligne l’importance d’une gestion transparente et concertée lors de tout transfert d’établissements publics. Les partenaires sociaux appellent ainsi à un dialogue plus étroit entre les différentes parties prenantes, ainsi qu’à une meilleure prise en compte des besoins et des spécificités des centres d’éducation préscolaires.
Par ailleurs, les partenaires sociaux mettent en avant le risque de déstabilisation du secteur de l’éducation préscolaire, qui est déjà fragilisé par un manque de moyens et de ressources. Le transfert des établissements privés vers le public risque de perturber le fonctionnement des écoles concernées, ainsi que de compromettre la qualité de l’enseignement dispensé aux jeunes enfants.Enfin, les partenaires sociaux craignent que ce transfert ne soit motivé par des considérations politiques ou économiques, au détriment de l’intérêt supérieur des enfants.
Ils appellent donc à une réelle concertation entre tous les acteurs impliqués, afin de garantir un processus de transfert juste et équitable, qui préserve la qualité de l’enseignement préscolaire au Gabon.Il est essentiel que les autorités gabonaises prennent en compte les préoccupations des partenaires sociaux et veillent à assurer un transfert des établissements préscolaires qui soit transparent, concerté et respectueux des droits et intérêts de tous les acteurs impliqués.
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