L’élection présidentielle au Gabon, prévue le 12 avril prochain , soulève de nombreuses interrogations sur la capacité du pays à organiser des élections libres et transparentes. Après plusieurs années de gouvernance marquées par des critiques sur le manque de transparence et des restrictions à la liberté d’expression, la question de la démocratisation du processus électoral est plus que jamais d’actualité.
Toutefois, les autorités de la Transition affirment que toutes les mesures sont prises afin de garantir une élection présidentielle transparente et démocratique.L’un des défis majeurs reste la transparence du processus électoral. Bien que les autorités gabonaises aient affirmé leur engagement envers des élections justes et équitables, des rapports d’observateurs internationaux et des organisations de la société civile ont souvent révélé des lacunes dans le système électoral. Le financement des campagnes, l’accès équitable aux médias et la gestion des résultats sont des points souvent remis en question.
Des accusations de fraude, notamment en 2009, 2016 et 2023, ont jeté une ombre sur la crédibilité des élections précédentes. Pour que cette présidentielle soit réellement démocratique, des réformes ont donc été prises pour garantir l’intégrité du scrutin et rassurer les électeurs.Le respect de la liberté d’expression est également un enjeu central. Les médias et les voix dissidentes ont souvent été soumis à des restrictions sous l’ancien régime auquel appartenait Alain Claude Bilie-By-Nze. Le climat de peur qui a régné autour des précédentes élections a conduit à une autocensure parmi certains journalistes et opposants politiques. Les coupures d’internet et les restrictions sur les réseaux sociaux pendant les périodes électorales sont devenues des pratiques récurrentes.
Or, pour qu’une élection soit véritablement démocratique, il est indispensable que tous les acteurs puissent s’exprimer librement, sans crainte de répression. Le défi consiste à instaurer des conditions permettant à tous les Gabonais, quelle que soit leur opinion politique, de participer pleinement au processus électoral. La présidentielle gabonaise de 2025 sera un test décisif pour la démocratie du pays. La transparence des élections et le respect des droits de la liberté d’expression seront au cœur des attentes des citoyens gabonais et de la communauté internationale.
La Rédaction
Commentaires