Une alliance semble se former au Gabon avec 4 fantastiques dits politicards que sont Ali Akbar Onanga Y’Obeghé, Ondo Ossa, Maganga Moussavou et Bilie-By-Nze après une conférence de presse organisée le Mercredi 8 Janvier dernier. Une sortie qui sonne vide mais que certains ont quand-même pris la peine d’analyser en profondeur. Justine Lekogo pour sa part a tenu à recadrer Ali Akbar Onanga Y’Obeghé, ancien baron de l’ancien régime déchu.
Romuald Lekogo Onanga Ali Akbar Y’Obegue, mon très cher homonyme, aujourd’hui, tu te fais un devoir de prêcher le respect de la loi et de l’éthique en tant que défenseur du droit! N’as-tu pas oublié que, sous ta propre responsabilité, tout puissant proche de mon fils ABO, tu as contribué à faire fi de ces principes fondamentaux ? Lorsqu’ en 2016, tu accompagnais mon Ali Bongo Ondimba au siège de l’ancienne CENAP pour le dépôt de sa candidature, tu avais entre les mains un dossier inacceptable, incomplet et émaillé d’une grave irrégularité : l’absence d’acte de naissance, la pièce essentielle pour attester de la légitimité d’une candidature à la présidence de la République.Tu avais bien promis que ce document serait « complété plus tard », mais depuis lors, aucune correction n’a été apportée.
Cette promesse reste un vain mot.Tu nous demandes aujourd’hui de croire en ton engagement pour le respect de la loi, mais comment peux-tu t’ériger en donneur de leçons de droit, alors que toi-même, au cœur de cette situation, as permis qu’un dossier manifestement douteux prenne place et que le destin du pays soit ainsi entaché de doute ? À ce moment-là, tu as agi dans l’ombre de l’impunité, n’hésitant pas à valider un acte qui entachait l’intégrité du processus électoral et qui a permis à un homme de se présenter comme candidat à la présidence, sans avoir prouvé de manière formelle et indiscutable son droit à le faire.N’est-ce pas là un acte qui déshonore la fonction publique et l’engagement envers la justice ?
N’est-ce pas là, plus qu’une simple erreur administrative, un manque flagrant de rigueur juridique ?Ce dossier, incomplet et non conforme, a été une clé d’entrée pour qu’Ali Bongo Ondimba continue de gouverner le pays, en toute légalité apparente, malgré l’existence d’innombrables zones d’ombre autour de sa véritable légitimité.Tu étais une pièce maîtresse dans ce mécanisme de manipulation et de dissimulation qui a conduit le pays à une impasse politique et démocratique. Tu as donc contribué à la création d’une fausse normalité où l’irrégularité était systématiquement justifiée par des arguments faibles et des délais sans fin.De cette manière, tu as, sans vergogne, participé à l’instauration d’un système où la loi n’est qu’une option, un instrument de façade, et non une règle à respecter.
Aujourd’hui, pourtant, te voilà en position de donner des leçons de droit. Mais comment peux-tu prétendre incarner la vertu juridique alors que tu as participé à un affront à la loi elle-même ?Comment un homme ayant été si proche du cœur d’un système aussi pernicieux pourrait-il aujourd’hui prétendre incarner une autorité morale en matière de droit et de justice ? Le respect de la loi ne se limite pas aux discours ou aux positions qu’on affiche quand il convient, mais il commence par les actes que l’on pose. Et tes actes passés, cher homonyme, sont ceux d’un homme qui a sacrifié la vérité sur l’autel du pouvoir.Les Gabonais n’ont pas oublié, et plus ils y pensent, plus ils constatent le fossé entre tes paroles actuelles et les actes que tu as posés il y a à peine quelques années.
Ces actes ont eu des répercussions profondes sur le pays, en compromettant la transparence et l’équité des processus électoraux, en dévalorisant les principes fondamentaux de la démocratie et en exposant le pays à une gestion chaotique.Au fond, la véritable leçon de droit, celle que tu devrais réellement enseigner, est celle de l’intégrité. Il est temps que tu te souviennes des erreurs commises sous ta responsabilité, qu’elles aient été faites par négligence ou par volonté d’obtenir un avantage politique.Avant de vouloir corriger les autres, commence par te corriger toi-même, cher homonyme.
La véritable leçon que tu devrais tirer de ton passé est celle du respect de la vérité, de la rigueur, et de l’intégrité dans le respect des normes.Il est plus que temps de rendre des comptes pour les torts causés au peuple gabonais. Sans une prise de conscience de ton propre rôle dans cette imposture, tes paroles resteront vaines et ironiques aux yeux de ceux qui, comme toi, ont été témoins de cette manipulation politique qui a défiguré la démocratie et la justice au Gabon.
Commentaires