Alors que le gouvernement gabonais par l’entremise du ministère des mines se prépare à organiser la journée des mines, les orpailleurs gabonais déplorent leurs conditions de travail et s’interrogent sur l’avenir.
L’exploitation de l’or au Gabon remonte à l’année 1937. Depuis cette date, le Gabon a collecté plus de 40 tonnes d’or provenant de divers sites d’orpaillage présents sur l’ensemble du territoire national.Mais, l’exploitation ces dernières années des mines artisanales du Gabon par des réseaux de contrebandiers, a exposé le pays à de nombreux maux dont l’immigration illégale, l’insécurité, les conflits entre les orpailleurs et les populations locales, les menaces sur l’environnement avec une forte augmentation des actes de braconnage.
Au pied des monts Belinga (nord-est du Gabon), dans l’une des régions les plus sauvages de l’Afrique centrale, les hommes travaillent sans relâche du point du jour à la tombée de la nuit. En sueur, ils soulèvent le sable aurifère, le chargent sur des brouettes et l’expédient dans de larges batées.
Les conditions d’exploitation de l’or au Gabon demeurent à ce jour archaïque malgré les multiples efforts entrepris par les pouvoirs publics visant à améliorer les conditions de travail et de vie des orpailleurs.
Munis d’outils de base, pelle, barre à mines etc… vêtu de façon ordinaire, c’est véritablement sans matériaux appropriés et livrés à tous dangers que les orpailleurs du village MAKALA, situé à 7 km de la ville de Ndjolé, dans la province du Moyen Ogooué, se lancent chaque jour dans la conquête de l’or, afin de subvenir aux besoins de leurs familles.
Malgré Le décret pris par le Chef de L’Etat classant l’or comme substance stratégique dans le plan de relance économique gabonaise et toutes les mesures visant une exploitation légale de l’or au GABON, la situation semble ne pas changer.
Pour le ministère des mines, l’encadrement de l’État devrait « améliorer les conditions de vie des compatriotes », avec à terme le développement de « petites mines mieux organisées et semi-automatisées ».
Pour les orpailleurs gabonais qui sont parfois obligés de revendre leur production à l’Etat ou aux revendeurs locaux, ils se disent perdants : « Avant, malgré les conditions difficiles de travail, on pouvait se contenter de la vente mais de nos jours, malgré les mesures prises on ne s’en sort plus » déplore un chef d’équipe du camp 6.
Pourtant, les orpailleurs n’ont pas le choix : « Ce n’est pas un business, c’est une question de survie », explique un vieillard en montrant les habitations en planches de fortune du camp. Sans eau, ni électricité, les familles dorment à même le sol.
Le contexte n’est cependant pas très porteur. L’or, dont l’exploitation a commencé dans les années 40 à l’époque coloniale, se fait rare et les Gabonais travaillent aujourd’hui sur des sites « de repasse ». Pour trouver un seul gramme, « tu peux même y passer toute une journée », se plaint un orpailleur.
Le Ministère des mines sous la haute impulsion du Chef de l’Etat son excellence ALI BONGO ONDIMBA en organisant très prochainement la journée de l’or au GABON, souhaite dynamiser tout le processus d’exploitation de l’or afin de faire du secteur aurifère un des fers de lance de l’économie gabonaise, et informer les opérateurs, les potentiels investisseurs et le public sur la législation en vigueur au GABON dans l’exploitation de l’or.
Vivement que ce rendez-vous d’échanges et de partage prévu dans les tous prochains jours dans la capitale gabonaise soit l’occasion pour les pouvoirs publics d’évaluer les actions menées par la SEM (société équatoriale des mines) Créée en 2011 par décret présidentiel et placée sous la tutelle technique du Ministère des Mines, avec pour objectif de restructurer l’activité d’exploitation minière artisanale de l’or et d’en être l’acheteur exclusif.
PABLO
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