Le Gabon se prépare à une élection présidentielle qui pourrait marquer un tournant important dans l’histoire politique du pays. À l’approche de ce scrutin, de nombreuses voix s’élèvent pour rappeler le rôle central qu’a joué André Mba Obame dans la vie politique du Gabon. Décédé le 12 avril 2015, cet ancien ministre de l’Intérieur et leader de l’opposition a marqué les esprits par sa lutte pour un Gabon démocratique et son engagement en faveur des réformes politiques et sociales. Hasard ou véritable stratégie pour rendre le à une illustre personnalité de la République, les autorités ont choisi le 12 avril 2025 pour la tenue de l’élection présidentielle. Et il y a plusieurs mois le numéro 1 gabonais Oligui Nguema est allé s’incliner sur la tombe de l’ancien ministre.
Mba Obame, qui avait été l’un des principaux adversaires du président Ali Bongo Ondimba, était reconnu pour son audace à contester le pouvoir en place à l’époque et pour son appel à un changement radical dans la gouvernance du pays. Son décès prématuré a laissé un vide dans la scène politique gabonaise, mais a aussi renforcé la légende de sa lutte. Il avait notamment contesté les résultats de l’élection présidentielle de 2011 et avait proclamé sa victoire, avant de se retirer dans une forme de lutte pacifique.Les électeurs gabonais, nombreux à considérer Mba Obame comme un martyr de la cause démocratique, voient dans cette élection un moment crucial pour honorer sa mémoire. Certains observateurs estiment que cette élection présidentielle pourrait être l’occasion de rendre hommage à son héritage, avec un éventuel retour de ses anciens partisans dans le processus politique. Les appels à une élection transparente et juste se multiplient, notamment en raison des nombreuses contestations des résultats électoraux des dernières décennies.
La famille politique d’André Mba Obame, ainsi que plusieurs figures de l’opposition, expriment déjà l’espoir que ce scrutin soit l’occasion de poser les bases d’un Gabon réconcilié et plus démocratique. Si certains estiment qu’il est trop tôt pour que son nom soit utilisé à des fins électorales, d’autres rappellent que son combat pour la démocratie reste une source d’inspiration pour beaucoup.Ainsi, l’élection présidentielle à venir pourrait bien être bien plus qu’un simple exercice démocratique. Elle serait, pour une grande partie de la population, un hommage à un homme qui a tout sacrifié pour son pays, et un appel au changement dans un Gabon où l’alternance politique semble encore un défi majeur.
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