Toujours considéré comme étant l’eldorado du continent noir africain, le Gabon reste à n’en point douter la destination favorite des immigrants Ouest-africain en particulier. Des étrangers à la recherche d’un mieux-être, d’une vie meilleure pour eux et pour l’ensemble de leur famille. Des frères et sœurs étrangers qui contrairement aux gabonais arrivent facilement à tirer leur épingle du jeu en ce qui concerne la course à l’emploi ou à l’auto-emploi au Gabon.
« Le Gabon reste une destination privilégiée des migrants ouest-africains en raison du niveau et de la qualité de vie très largement supérieurs à d’autres pays d’Afrique, mais aussi de sa stabilité. Les étrangers n’y sont pas brutalisés comme ailleurs sur le continent », nous explique un chercheur du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales.
En effet, terre d’accueil et d’opportunité, le Gabon malgré la crise qu’il traverse actuellement est toujours aussi prisé par nos frères africains. Ces derniers à leur arrivée n’ont qu’un seul objectif, faire fortune. Et pourquoi pas ? faire des économies pour ensuite investir dans leur pays d’origine.
Ces rêveurs africains, n’hésitent pas à leur arrivée, à faire toutes sortes de petits boulots, qui sont parfois méprisés par certains gabonais pour qui, ils seraient impossible de s’adonner aux métiers de cordonnier, de vendeur de glaces, de tailleur ambulant et jusqu’à un passé récent on ne les voyait pas dans le secteur du transport (chauffeur de taxi), du commerce (vendeur de friperie, ou encore commerçant d’aliment vivrier ou poissonnier).
Il faut en effet reconnaître que le Gabon regorge de différentes opportunités d’affaires : filière forêt-bois, agriculture, pêche, tourisme, mines, numérique, immobilier et hydrocarbures. Des secteurs quoi que l’on dise, sont en majorité occupé par un grand nombre d’étranger qui évoluent pour la plus part de manière informelle et qui très tôt ont compris l’importance de se lancer dans ces filières.
Notons que le 26 octobre 2019 dernier, une embarcation de fortune, avec à son bord 200 migrants clandestins, a été interceptée dans les eaux de la Sanaga par les patrouilleurs camerounais de guerre de la Base de surface. Originaires d’Afrique de l’ouest, notamment le Burkina Faso, le Bénin, le Togo, le Nigéria et le Ghana, ces personnes, parmi lesquelles plus de 130 mineurs, se rendaient au Gabon où ils espéraient avoir une vie meilleure.
« On a quitté le Togo, passant par le Nigéria. On a appris des métiers, mais ça ne va pas dans notre pays. On voulait entrer au Gabon pour aller chercher de quoi manger avec la famille. Trouver un travail, ou même se débrouiller pour pouvoir avoir de l’argent. Dans notre pays, ce n’est pas facile, la vie est très dure et nous n’arrivons pas à manger à notre faim malgré que chaque jour on cherche du travail, mais y’a pas.», a expliqué un migrant en langue maternelle.
Rappelons que du côté de l’emploi, selon les chiffres officiels de la Banque mondiale, le chômage affecte actuellement un Gabonais actif sur cinq, soit 35,7 % des jeunes de 15 à 24 ans, et 26% chez les 25 à 34 ans. Les femmes souffrent plus particulièrement de ce phénomène. Mais il est important de dire qu’aujourd’hui avec l’ouverture ou encore la vulgarisation de entrepreneuriat au Gabon, le chômage peut désormais être fortement limité.
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