Dans un rapport publié en 2020, des organismes internationaux pour la Défense des Droits Humains indiquent que «le gouvernement du Gabon ne se conforme pas pleinement aux normes minimales pour l’élimination de la traite des personnes, mais il déploie des efforts appréciables dans ce sens. Il a, dans l’ensemble, intensifié ses efforts par rapport à la période visée par le précédent rapport ; le Gabon a donc été placé dans la catégorie supérieure, la Catégorie 2».
Dans cette optique, le gouvernement avait donc procédé à l’adoption de la révision du Code pénal, qui, pour la première fois, comprenait explicitement le délit de traite des personnes, et finalisé et adopté son plan d’action national de lutte contre la traite. Cependant, le gouvernement n’a pas satisfait aux normes minimales dans plusieurs domaines clés. Bien que le gouvernement ait amendé son Code pénal, la législation n’érigeait toujours pas en infraction pénale toutes les formes de traite.
Conscient de ce qu’il s’agit là d’une véritable préoccupation nationale, le gouvernement de Transition a adopté le décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes en République Gabonaise. Ce projet de texte vise à mettre en place une meilleure coordination de la lutte contre la traite des personnes au Gabon. Il prévoit la création d’une Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes, qui aura pour missions de mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la traite, de renforcer les capacités des acteurs impliqués et de mettre en place des comités de veille provinciaux pour identifier, prendre en charge et protéger les victimes.
Notons qu’au Gabon, notamment dans la capitale Libreville, il n’est pas rare de voir des enfants en âge d’aller à l’école, écumer les rues pour faire du commerce ambulant ou servant de guide aux personnes âgées, des mendiants dans la plupart des cas. Il est donc nécessaire pour les autorités de mettre stop à un phénomène récurrent qui semble s’éterniser et devenir un «sport national».
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