La reconnaissance légale du mariage coutumier en République gabonaise fait l’objet d’un grand débat actuellement à l’Assemblée nationale depuis le 15 septembre 2020.
Les députés de la Commission des Lois, des Affaires administratives et des droits de l’Homme ont auditionné un sénateur sur une proposition de loi portant reconnaissance légale du mariage coutumier en République gabonaise le mardi 15 septembre 2020.
C’est le sénateur Ernest Ndassiguikoula qui a remis le sujet sur la table des débats. Face aux députés responsables de la Commission des Lois, des Affaires administratives et des droits de l’Homme, ce dernier estime que légaliser ce type de mariage lui offrira un cadre juridique tout en procurant des avantages à l’épouse et aux enfants.
En tant qu’initiateur de ce projet de loi, le sénateur Ernest Ndassiguikoula a eu la lourde charge de défendre sa position. Ainsi donc pour étayer sa thèse, le sénateur a indiqué que ce texte permettra de reconnaître légalement le mariage traditionnel, de même qu’il donnera à ses bénéficiaires, notamment à l’épouse et aux enfants, des droits et des avantages devant la loi. Mieux, il assure qu’il s’agit de réconcilier nos pratiques en matière de mariage avec la loi.
C’est «un processus de transformation sociale, de garder nos coutumes, nos pratiques et nos rites, en les adaptant au contexte nouveau que nous imposent la modernité et le droit dont nous sommes les dépositaires en tant que législateurs», soutient le sénateur.
Par ailleurs, en ce qui concerne la dot, le sénateur propose de revoir le contenu en termes d’argent ou de présents, car estime-t-il la dot doit être donnée de manière symbolique. Notons que dans la société gabonaise la dot est considérée pour certaines familles comme un moyen de s’enrichir.
Un texte qui a suscité diverses réactions chez les élus du peuple. Ils ont souhaité son amélioration pour mieux asseoir les bases de la modernisation du mariage coutumier, tout en tenant compte des réalités locales. Au regard de ce plaidoyer, le député ont décidé de mettre en place une Commission mixte comprenant les parlementaires du Sénat et de l’Assemblée, ainsi que d’autres personnalités de la société civile pour l’intérêt de tous.
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