L’institut de technologie d’Owendo est rentré en grève le 27 juillet 2020 pour non-paiement des salaires de plusieurs enseignants depuis près de 10 ans pour certains et 5 ans pour d’autres. Cette situation assez insolite conduit à un mouvement de grève avec à la clé, la mise sous scellé du portail et certaines salles de classe.
C’est à la suite d’un préavis qui n’a reçu que de la négligence de la part des autorités, que les enseignants furieux ont décidé de rentrer en grève. Aujourd’hui l’Institut de technologie d’Owendo (ITO), situé en plein cœur du Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) se retrouve paralysé. «Nous avons déposé un préavis de grève où nous avons clairement listé les griefs. Mais malheureusement, on ne nous a pas appelés pour qu’on s’asseye et qu’on entame ensemble une démarche collective en vue de résoudre cette situation», a expliqué Dieu Merci Mvett Obiang, l’un des grévistes.
«Il faut rappeler que cette situation dure déjà depuis 10 ans pour certains et 5 ans pour d’autres. Donc nous travaillons sans être salariés alors que nous savons que le secteur de l’Education est prioritaire en matière de recrutement», a-t-il ajouté. «Nous, nous travaillons comme ça et on nous demande de faire preuve de patriotisme. On l’a fait et on a prouvé qu’on est capable d’enseigner des années durant sans être rémunérés. Mais à un moment donné, la corde fini par lâcher», a-t-il ajouté. Face à lui et ses collègues, l’administration ont jugé le mouvement d’humeur inopportun. Ils ont brisé les scellés placés par les enseignants en colère. «Le problème c’est la lenteur administrative», a déclaré le directeur général de l’ITO
«Et aujourd’hui, tout le monde sait que le gouvernement est dans les négociations avec les partenaires sociaux et donc nous comprenons ces enseignants et on a eu une réunion personnellement avec eux pour leur faire part de notre démarche et une réunion est attendue très rapidement», a fait savoir Christian Mouity. Selon lui, les mouvements intervenus au niveau du gouvernement impliquent la mise en place des équipes qui devraient se pencher sur cette question. «Le directeur général de l’Enseignant supérieur nous a dit d’attendre. Donc cette grève, est une grève inopportune» a-t-il soutenu, indiquant que l’heure est à la mise en œuvre du programme du gouvernement en cette période de crise sanitaire due au Covid-19. «Nous disons aux jeunes enseignants d’être patients», a-t-il dit à l’endroit des enseignants qui assurent que leur mouvement n’est pas un caprice mais l’expression de leur mal-être.
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