Le ministre d’Etat en charge de la Communication et de l’Economie numérique, Guy Bertrand Mapangou a rendu une visite inopinée aux agents de la poste du Centre-ville et à ceux du centre de Tri et colis postaux des Charbonnages mercredi dernier. Le ministre s’est entretenu avec le personnel au sujet de la crise qui fragilise la poste gabonaise. Les agents des sites du centre-ville et des charbonnages ne s’attendaient certainement pas à la visite du ministre d’Etat, qui a exprimé son mécontentement face à la mauvaise gestion des conflits qui paralysent actuellement la Poste SA : « Il n’y a pas de honte à se battre entre mari et femme. Même si ta femme t’a fait tomber dans la chambre, évite qu’elle aille dire dehors qu’elle t’a fait tomber. Donc restez dans votre chambre, trouvez-nous des solutions. Vous avez deux semaines pour trouver des solutions, sinon je coupe la subvention et personne ne sera plus payée», a-t-il averti. La grève à la Poste SA n’a toujours pas trouvé de solution. Plusieurs agents ont abandonné leurs postes. Aux boites postales par exemple, sur 9080 adresses, près des ¾ sont inexploitées à ce jour. Un manque à gagner que le ministre a estimé probablement imputable à l’augmentation du prix, parti de 10 à 75 mille francs CFA. Dans l’optique d’apaiser les tensions qui règnent au sein de la structure, Guy Bertrand Mapangou a préconisé le dialogue entre l’administration et le syndicat dit légal ou non. «On dit chez moi, buvez un peu d’eau qu’a bu le coq pour vous rasseoir et trouver des solutions. Vous n’allez pas rester là ad vitam aeternam pour deux petits points sur 15», a-t-il déploré avant d’ajouter « Vous avez une mission bien définie, celle d’amener l’entreprise à une bonne santé et revenir à vos métiers. C’est pas la peine de vous éparpiller, ça ne vous a pas réussi… Alors revenez aux fondamentaux, à votre courrier, votre CCP (compte courant postal) et c’est tout». Pour le ministre l’heure est à la reconstruction et non aux déchirements. Quant aux agents de la poste SA, le compte à rebours est lancé. MENGUE]]>
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