Aimé Césaire s’est éteint il y a dix ans, le 17 avril 2008, à l’âge de 95 ans. En lui accordant des funérailles nationales qui se sont déroulées au cimetière La Joyau à Fort-de-France, trois jours après le décès, la France a rendu hommage à ce grand Français, qui fut maire, député de sa Martinique natale et surtout l’immense poète célébré aujourd’hui dans le monde entier. Dans l’imaginaire populaire, avec ceux du poète Président sénégalais Léopold Sédar Senghor et du Guyanais Léon-Gontran Damas, le nom de Césaire reste associé à tout jamais au mouvement de la négritude de langue française. Ce courant a marqué la prise de conscience de l’homme noir de son identité historique et a créé les conditions intellectuelles pour la libération du monde noir francophone dominé et colonisé. « J’habite une blessure sacrée/ j’habite des ancêtres imaginaires/j’habite un vouloir obscur/j’habite un long silence /j’habite une soif irrémédiable… ». Rien ne témoigne mieux l’importance et la centralité de la prise de conscience incarnée par la négritude dans la vie même de Césaire, que ces vers extraits d’un de ses derniers recueils, inscrits sur la pierre tombale du poète défunt. Ce poème dit mieux que toutes les nécrologies le sens du combat que l’homme a mené avec ses deux compères pour conduire le peuple noir vers son affranchissement qui n’a pas été que politique. Le corps d’Aimé Césaire restera, conformément à sa volonté, en Martinique. Mais une fresque monumentale, composée de portraits évocateurs de quatre périodes de la vie du poète, sera installée au cœur de la nef du panthéon. Rédaction Focus News.]]>
Hommage à Aimé Césaire: Dix ans aujourd'hui!
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