C’est par le biais d’une tribune libre publiée ce Lundi 14 octobre chez notre confrère de l’Aube, que Jean Pierre Oyiba, haut dignitaire de la République Gabonaise, s’est montré pédagogue face à la polémique entretenue par certains compatriotes autour de l’article 53 de la Nouvelle Constitution qui doit être soumise dans les prochains jours au référendum. Au moment où certaines personnalités qui ont appartenu à l’ancien régime déchu le 30 août 2023 appelle à voter NON, Jean Pierre Oyiba adopte la posture du OUI.
Selon l’article 53 de la Nouvelle Constitution, «sont éligibles à la présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes…: être né de père et de mère Gabonais ; avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive…». Si pour les partisans du NON ces dispositions excluent une frange de la population gabonaise ( binationaux ou gabonais d’adoption), Jean Pierre Oyiba indique que, «Les éléments de langage pour le vote du NON semblent occulter le contexte et l’histoire récente de notre pays. La constitution est faite par les hommes et pour les hommes vivant dans une société disposant d’une histoire et d’un destin Commun».
Le Gabon aux gabonais :
C’est l’un des enjeux autour de cette Nouvelle Constitution car selon Jean Pierre Oyiba, «On a vu l’ancien régime faire la part belle aux étrangers et/ ou Gabonais d’adoption, au détriment des gabonais de souche. Contrairement à ce que l’on fait croire sur les réseaux sociaux et les médias, les dispositions de l’article 53 sont soutenues par la majorité des Gabonais. Pour cet article, ne sont concernés que ceux qui sont candidats à la magistrature suprême et non aux autres mandats électifs».
Par ailleurs, le haut dignitaire de la République a rappelé l’universalité de certaines dispositions qui ressortent dans l’article 53 de la Nouvelle Constitution. «Sur un échantillon de 179 pays, la majorité soit près de 80%, montre une variété de critères d’éligibilité pour devenir Président, avec des exigences courantes liées à la nationalité, à l’âge, à la résidence…», indique-t-il.
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