Jessye Ella Ekogha a accédé à la demande de la juge Elodie Meryanne de la justice française au sujet du dossier anti-corruption qui a conduit Brice et Grégory Laccruche à la prison centrale; ces derniers qui bénéficient entre autre de la nationalité française.
En effet, Il est l’unique personnalité gabonaise qui s’est soumise à la requête de la juge française en se présentant le 7 février 2022 dernier à son cabinet et a été entendu en qualité de simple témoin.
Ce qu’il faut souligner, c’est que cette demande d’audition s’inscrit dans le cadre d’une procédure parallèle à de celle en cours au parquet de Libreville relative à l’opération Scorpion.
Dans ce même élan de la juge française, bon nombre de hautes personnalités du pays , en l’occurrence le Procureur de République près du tribunal de Libreville, André Patrick ROPONAT et son prédécesseur Olivier NZAHOU, qui n’ont toujours pas réagi et n’ayant d’ailleurs aucune contrainte pour se rendre à Paris à fin de se soumettre à l’audition de leur consœur, dont la procédure peut s’apparenter à une intrusion dans une affaire judiciaire en cours au Gabon.
De plus, selon notre confrère de la Lettre du Continent, de nombreuses autres personnalités du cabinet présidentiel et de l’administration pénitentiaire auraient aussi reçu des convocations.
Par ailleurs, l’on note que le porte-parole de la Présidence, Jessy Ella Ekogha, a bien voulu souligner au journaliste de Lettre du Continent que : « Le Gabon est un pays souverain. Sa Justice est indépendante. Personne, dans le pays et à fortiori à l’extérieur, ne peut s’ingérer dans ses affaires ». Et de rajouter, « Ensuite, la Présidence, que je représente ici et qui n’est nullement mise en cause dans ce dossier, je tiens à le préciser, n’a absolument rien à cacher. Nous sommes dans la transparence. J’ai donc répondu aux questions de la magistrate. Mon audition s’est passée dans un climat cordial et très serein» , a-t-il déclaré.
Aussi, pour plusieurs sources, les auditions en cours au tribunal de Paris concernent les conditions de détention des personnes mises en examen dans le cadre de cette affaire anti-corruption. Elle ne concerne donc nullement sur le fond de l’affaire pour laquelle seule la Justice de notre pays est habilitée à se prononcer en toute indépendance.
Pierre Brice OKANE OBAME
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