Comme annoncé la semaine dernière, Julien Nkoghe Bekale a fait la déclaration de ses biens à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite
Après avoir été accueilli à son arrivée par le président de l’institution, Nestor Mbou, le Premier responsable de l’administration gabonaise a remis à la CNLCEI, les documents affairant à ses avoirs, en présence de quelques membres du gouvernement.
«C’est une obligation légale, la loi fait obligation de tout dépositaire de l’autorité de l’Etat, de faire, lors de l’entrée en fonction, une déclaration des biens. En tant que premier responsable de l’administration gabonaise, je me plierai à cette obligation. C’est ce que je suis venu faire aujourd’hui après le lancement, la semaine dernière, de la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. J’avais annoncé que moi-même et mon gouvernement viendrons montrer l’exemple», a-t-il déclaré à la sortie de la Commission.
Gage d’une bonne gouvernance, la lutte contre ces fléaux, qui gangrènent l’administration gabonaise, constitue une priorité pour les autorités du pays. C’est dans cette optique que Julien Nkoghé Békalé a invité «tout dépositaire de l’autorité de l’Etat» à se soumettre à ce devoir.
«Je voudrais saisir cette occasion pour inviter tous les responsables administratifs, toute la classe politique gabonaise dépositaire de l’autorité de l’Etat à venir faire leur déclaration des biens. Tout bon citoyen a l’obligation de rendre compte au peuple gabonais que nous servons. Je m’étais engagé à la réduction des comptes et à la transparence et c’est ce que nous faisons maintenant», a-t-il dit.
S’exprimant par la suite sur la question des interpellations de plusieurs hauts cadres de l’administration récemment limogés, parmi lesquels, l’ancien directeur de la Caisse nationale de garantie sociale et d’assurance maladie (CNAMGS), Renaud Allogho Akoue, de celui de Gabon Oil compagny (GOC), Patrichi Tanasa Mbadinga, ancien Directeur de la Société équatoriale des mines (SEM), Ismaël Ondias Souna, le Chef du gouvernement a indiqué qu’aucune arrestation n’a été faite, contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux. Selon lui, des enquêtes seraient en cours et la justice s’attèle à la tâche.
«La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite n’a ni agenda ni calendrier. Elle est permanente. Elle frappe à tout moment comme la mort. Nous faisons confiance à notre justice, qui fait son travail dans le respect des procédures, dans le respect du droit de défense et dans le respect de la présomption d’innocence», a-t-il conclu.
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