Certaines pratiques liées au prêt d’argent sont interdites. Un phénomène très pratiqué au Gabon, le prêt d’argent est une activité réglementée et seule la banque l’octroie mais celui que nous allons aborder ici est un contrat par lequel une personne remet à une autre, à titre précaire, une somme d’argent, à charge de restitution au terme qu’elles conviennent, l’emprunteur est un détenteur. La plupart des gens l’ignorent, mais les prêts à intérêt entre particuliers sont formellement interdits par la loi au Gabon.
En effet, l’exercice de cette activité requiert une autorisation faute de quoi, les indélicats qui en tirent jouissance encourent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 10 millions FCFA ou de l’une des deux peines conformément aux articles 323 et suivant du Code pénal nouveau Gabonais.
En dehors d’un organisme autorisé telle qu’une banque, empruntez mais sans intérêts ni gages de quelques natures que ce soit. Le prêt, semble être le moyen qui est plus efficace, lorsque les gens souhaitent régler une urgence. Cette activité n’est certes pas légale au regard de la loi, mais, s’étend dans le pays tout entier comme virus. A l’approche de la fin du mois, les agents publics (fonctionnaires) sont pour la plupart sans argent. Ils ne peuvent donc régler les problèmes qui se présentent à eux. Ils ont recours au prêt par intérêt pour régler des problèmes de taxi.
D’ailleurs, l’article 324 Code pénal nouveau dispose que « ceux qui auront établi ou tenu des maisons de prêt sur gage ou nantissement sans autorisation légale,[…] seront punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 10.000.000 francs au plus ou de l’une de ces deux peines seulement ».
De même la loi puni également toute personne ayant volontairement souscrit à ce type de contrat. Et ce, à des taux illégaux. A ce propos, l’article 323 dudit Code dispose que « quiconque consent un prêt conventionnel dont le taux effectif dépasse de plus du quart le taux moyen pratiqué dans les mêmes conditions par des prêteurs de bonne foi pour des opérations de crédit comportant les mêmes risques que le prêt dont il s’agit, est condamné à un emprisonnement de deux ans au plus et à une amende de 10.000.000 de francs au plus, ou à l’une de ces deux peines seulement ».
La phase de remboursement de la dette est parfois difficile pour la prêteuse qui tombe sur des clients qui ne respectent pas leur engagement. Ils répondent plus au coup de fil de la prêteuse. Les plus futés simulent des décès à répétition pour échapper à la rigueur de la prêteuse. Ces problèmes de remboursement se terminent au commissariat lorsque les clients ne veulent pas respecter les délais de remboursements.
La moindre marque d’inattention de cette pratique illégale peut nous conduire à la faillite. Il serait donc judicieux pour les uns et les autres d’optimiser au mieux la gestion de leurs revenus. Car, si ces prêteurs sont amenés à prendre possession de la carte bancaire des emprunteurs, le remboursement du prêt sous forme de dette se fait sur trente (30) jours à compter de la date de la signature de la reconnaissance de dette. L’intérêt qui s’ajoute au montant demandé par client varie selon les préteurs. Ils tournent autour de 10,15 ou 20%.il y a tout aussi le risque juridique qui pèse sur chacun d’entre eux.
N.O
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