Ayant appris avec consternation, l’arrestation de leur président, Tony Ondo Mba, les membres du Rassemblement pour la Restauration des Valeurs (RV) se demandent ce qu’il en est du respect de l’immunité parlementaire au Gabon et demandent sa libération immédiate.
Les partisans du Rassemblement pour la Restauration des Valeurs (RV), à l’annonce de l’interpellation de leur président et député de Bitam, Tony Ondo Mba, appelé affectueusement « TOM », s’interrogent sur la question du respect de l’immunité parlementaire dont devrait bénéficier leur leader en tant que membre de l’Assemblée Nationale.
En effet, les RVistes sont rentrés dans une colère noire et se disent très indignés du traitement que subit actuellement leur leader politique. Ce dernier étant élu parlementaire, il est inconcevable pour eux qu’il soit traité comme un citoyen lambda. Ils invoquent ainsi, les dispositions de l’alinéa 5 de l’article 35 de la Constitution, reprises par l’article 2 du Règlement de l’Assemblée nationale, selon lesquelles, « le mandat des députés commence le jour de l’élection des membres du bureau de l’Assemblée Nationale ».
Compte tenu de cette situation pour le moins inhabituelle, les membres du RV en appellent au respect de l’Etat de droit, à travers la prise en compte de l’immunité dont bénéficierait leur leader, député de Bitam. Pour soutenir leur cause, ils se basent sur l’article 38, de la Constitution gabonaise aux alinéas 2 et 3 qui dispose que « tout membre du parlement ne peut, pendant la durée de son mandat, faire l’objet de poursuite, être recherché ou arrêté en matière criminelle, correctionnelle ou de simple police, qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale » et que «la détention ou la poursuite d’un membre du parlement est suspendue jusqu’à la fin de son mandat ».
Outre le parti RV, l’Assemblée nationale, n’est pas restée insensible à la situation accablante de leur membre. Ceci étant, pour répondre aux préoccupations de sa communauté, l’institution, via son secrétaire général sur le plateau du journal télévisé de Gabon 1ère, a annoncé que des démarches auprès des « autorités compétentes » sont actuellement en cours pour comprendre ce qu’il se passe exactement.
« L’Assemblée nationale compte saisir dans les meilleurs délais les autorités compétentes pour les éventuels éclairages en vue de définir la conduite à tenir dans le strict respect des lois en vigueur » a indiqué le porte-parole de circonstance. Néanmoins, la chambre basse du parlement gabonais avoue ne pas savoir qu’elle position adopter vis-à-vis de la DGR.
FGM
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