Le président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) Georges Mpaga a par l’entremise d’une déclaration lue dimanche exigé la démission du procureur de la République, Olivier N’zaou qui selon lui serait à l’origine de l’incarcération qu’il qualifie «d’arbitraire », du défenseur des droits humains, Marie-Claudette Ndagui Injures publiques et atteinte à l’honneur du Procureur de la République sont les griefs qui valent à l’inculpé son arrestation et selon le communiqué lu par le président du ROLBG, la structure dont il est responsable « exige, en prenant le Conseil Supérieur de la Magistrature, la Communauté internationale et nationale à témoin, la démission immédiate du Procureur de la République Olivier N’zaou pour atteinte à l’honneur de la profession ». En effet, selon ce dernier, « Cela fait exactement un mois et une semaine que Madame Marie-Claudette Ndagui, une militante des Droits humains, est injustement incarcérée dans les geôles de la prison centrale de Libreville, pour outrage au Procureur de Libreville, Monsieur Olivier N’zaou qui, chaque jour multiplie les actes qui n’honorent pas la justice de notre pays, sans un moindre rappel à l’ordre de Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice en charge des Droits humains ». Georges Mpaga renchérit son propos : « Pour une affaire d’injures publiques et atteinte à l’honneur du Procureur de la République, Madame Ndagui, sans l’assistance de son avocat, a subi un interrogatoire musclé des 33 procureurs du parquet de Libreville. Où est le principe de procès équitable ? Pour une affaire d’injures publiques et atteinte à l’honneur du Procureur, le domicile de Marie-Claudette Ndagui ainsi que son véhicule et le siège de l’ONG AGOS ont fait l’objet de perquisitions musclées. Où est le lien entre perquisitions et injures publiques, si la flagrance du délit est établie directement par sa nature ? Pour une affaire de flagrant délit et atteinte à l’honneur du Procureur de la République, comment un magistrat respectueux de sa profession peut-il exiger d’un prévenu, une somme aussi importante que Soixante Millions de Francs CFA de dommages et intérêts alors que sous d’autres cieux, les gens de son rang auraient exigé un franc symbolique, car l’honneur et la dignité n’ont pas de prix. Et quand le Tribunal de Libreville accepte de condamner Madame Ndagui à lui verser Dix Millions, nous avons du mal à croire que le parquet ne se livre pas à une sorte de chasse à l’homme contre la personne de Madame Ndagui .» Ainsi, le président du ROLBG s’indigne du manque de courage des huissiers de justice qui, contactés par la famille de la détenue pour recueillir les témoignages des victimes des abus et extorsions de fonds à l’origine de la sortie publique de Madame Marie-Claudette Ndagui, n’ont rien fait pour faire éclater la vérité. Pour justifier leurs silences les huissiers de justice attestent ne pas vouloir, pour préserver leurs carrières, se mettre au travers de la route d’Olivier N’zaou. CNA ]]>
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