Par décret présidentiel, le vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou et le ministre d’Etat aux Forêt et à l’environnement chargé du Plan climat ont tous deux été virés de leurs fonctions respectives. L’Affaire portant sur le détournement des 353 conteneurs de Kévazingo tend progressivement vers son épilogue.
Guy Bertrand Mapangou et Pierre Claver Maganga Moussavou ont été, à la surprise générale, virés du gouvernement avec effet immédiat par décret présidentiel. Quelques semaines déjà, Nanette Longa-Makinda, la porte-parole du gouvernement indiquait que les membres du gouvernement qui seraient impliqués dans ce vaste réseau de détournement répondraient de leurs actes.
Dans un communiqué acerbe, Guy Bertrand Mapangou indiquait déjà qu’il ne se sentait « en rien, inquiété par cette affaire ». Une communication jugée outrancière, d’autant qu’elle s’opposait indirectement à l’autorité du chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekalé.
Poursuivant la même stratégie, Pierre Claver Maganga Moussavou indiquait lui aussi par l’intermédiaire d’une communication de son cabinet qu’il ne se sentait guère inquiété par cette affaire.
Des déclarations qui n’ont visiblement pas corroboré les premiers éléments d’enquêtes.
Ce 21 mai, le secrétaire général de la présidence de la République a indiqué, dans un communiqué le limogeage de ces deux poids lourds de l’exécutif. Une décision qui, loin de choquer l’ensemble des gabonais, démontre bien que les hauts fonctionnaires de l’administration publiques n’auraient pu agir seuls dans cette affaire, sans le moindre appui de la hiérarchie.
En attendant les conclusions finales de l’enquête, on peut d’ores et déjà s’attendre à une multitude d’évictions dans les tous prochains jours.
MSR
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