Ce mercredi 13 octobre, dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail, le Président de la République Centrafricaine a foulé le sol gabonais.
En dehors d’autres points traités avec son homologue gabonais, soulignons que cette rencontre intervient quelques semaines après le retrait des troupes gabonaises du contingent militaire onusien en Centrafrique, pour cause de soupçons d’abus sexuels.
Et sur cette question précise, diplomatique importante, le Président Centrafricain Archange Touadera n’a pas manqué de relever la surprise qu’à été celle du Gouvernement de son pays du retrait de ces troupes au sein Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).
En effet, la décision du retrait des troupes gabonaises du contingent onusien a été prise par le contingent onusien sans avoir, ni informé, ni consulté le Gouvernement centrafricain. Une décision “unilatérale” qui n’arrange ni les populations centrafricaines, ni les autorités du pays.
En prenant cette décision toute seule, dans un pays souverain qui dispose de tous les instruments juridiques, c’est pour les autorités de Bangui une tentative pour l’organisation internationale de violer la souveraineté du Gouvernement centrafricain sur son territoire.
Une curieuse éviction du Gabon qui a conduit certains spécialistes des relations internationales à soupçonner des objectifs inavoués de certains pays, bailleurs de fonds qui sont derrière le financement de la Minusca pour assouvir des velléités hégémoniques.
Sur cette question précise des terrains de guerre qui seraient le terreau de la mise en œuvre des intérêts des grandes puissances occidentales, un parallèle est très vite fait avec les dernières gesticulations incohérentes de l’armée française en République du Mali. Une situation similaire où l’armée du pays de Macron a décidé de son propre chef de se retirer, en contraignant l’État malien à ne pas diversifier ses partenaires de défense, alors même que la décennie de l’armée française dans cette zone n’a pas réussi à porter des résultats probants dans la sécurisation de la zone sahélienne.
Du côté gabonais, en attendant les résultats finaux de l’enquête qui est en cours, la question de “la sécurité, la stabilité et la paix en République Centrafricaine restent et resteront toujours une priorité” affirme le Président Ali Bongo Ondimba.
Une présence des militaires gabonais en République Centrafrique qui dure depuis 25 ans. Un quart de siècle au cours duquel de “nombreux contingents gabonais ont été déployés sur le théâtre d’opération en Centrafrique pour protéger les populations sœurs de ce pays ami” a ajouté le Président gabonais dans sa publication Facebook. Avant de rappeler, parlant des soldats gabonais, que “Plusieurs y ont perdu leurs vies”.
Nous y reviendrons.
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