Après plusieurs mois de silence, Ali Bongo Ondimba, le président de la République, chef de l’Etat gabonais, a lors de la commémoration des dix ans de décès du président Omar Bongo Ondimba, le 8 juin 2019 courant, adressé un discours à la nation. Une occasion pour ce dernier d’annoncer les changements qui seront effectués principalement au sein du gouvernement.
Analysant, et évaluant non seulement le chemin parcouru par notre jeune nation, mais aussi le mode de fonctionnement et les faiblesses du système politique gabonais en l’occurrence, Ali Bongo Ondimba, a indiqué lors de son allocution tant attendue par la population, qu’il était capital pour notre pays d’en finir une bonne fois pour toute avec la corruption qui gangrène nos institutions.
« Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêche d’avancer et nous interdissent de récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’Etat a consentis. Partout, c’est la même gabegie, la même négligence, le manque de civisme et de promotion de vivre ensemble. Nous sommes nombreux à constater et à dénoncer les dérives de notre nation », a-t-il martelé.
Reconnaissant qu’il était plus que temps pour le Gabon de changer de paradigme, afin d’aspirer à un meilleur fonctionnement de son système, le Chef de l’Etat a annoncé que des réformes en profondeur au sommet de l’Etat et des finances publiques seront misent en œuvre aux fins de moderniser la gouvernance, et inscrire au cœur de nos pratiques, l’obligation de rendre compte.
« Rendre compte de nos actes, de nos choix et de nos résultats. La transformation doit s’intensifier à tous les niveaux pour donner véritablement corps à l’égalité des changes et créer des opportunités, afin que chacun puisse avoir la possibilité de réussir sans être entravé par des pratiques politiciennes », a-t-il solennellement déclaré.
Fustigeant la classe politique dans son ensemble, ce dernier a informé que loin d’assumer son rôle de prise en charge de l’intérêt général celle-ci s’est fourvoyé. Il a par ailleurs admis qu’au Gabon, les politiciens songent d’abord à leurs intérêts égoïstes. A leurs carrières, comme à leur enrichissement personnel avant de faire le bien de la population. Et que trop souvent, ils ne se distinctes qu’à travers leur pouvoir de négligence.
« Le ménage doit-être fait au sein de notre classe politique, au sein de laquelle le mot éthique doit résonner avec force. C’est le préalable à toutes entreprises de transformation de notre nation. Ceux qui se mettent entraver de cette voie sont prévenus. Ils seront sèchement écartés », a prévenu le chef de l’Etat.
Dans l’optique de joindre les paroles aux actes, Ali Bongo Ondimba, a annoncé la formation très prochainement d’un nouveau gouvernement qui sera plus restreint. Celui-ci selon ce dernier sera constitué de femmes et d’hommes prêts à donner la priorité à l’intérêt général et capable de faire preuve d’exemplarité, de probité, d’éthique.
« Construire un Etat est une tâche qui s’inscrit dans le temps, et dans la durée. C’est aussi une œuvre collective. Chacun d’entre nous, quelles que soient ses convictions personnelles, doit pouvoir apporter sa pierre à l’édifice », a-t-il rappelé.
Appelant à la solidarité nationale et à la primauté des valeurs fondatrices de notre société, Ali Bongo a indiqué que la nation gabonaise est notre héritage commun « il nous revient de poursuivre ensemble nos efforts, pour qu’elle redevienne forte ».
D.J
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