La Banque mondiale et l’UNESCO évoqueront le rôle essentiel que joue la culture dans la planification et le financement de projets pour les villes victimes de la guerre et des catastrophes à l’occasion de la présentation d’un nouveau document d’orientation intitulé La culture dans la reconstruction et le relèvement des villes, le 16 novembre au siège de l’UNESCO. Parmi les participants figurent notamment Mario Sander, Représentant spécial et Directeur pour l’Europe à la Banque mondiale ; Sameh Wahba, Directeur du développement urbain et territorial, de la gestion des risques de catastrophe et de la résilience à la Banque mondiale ; Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture. Interviendront également Toshiyuki Kono, Président du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS International) ; Zaki Aslan, Représentant régional du Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) pour les États arabes, et directeur du Centre régional pour la conservation du patrimoine culturel dans le monde arabe (ICCROM- ATHAR) ainsi que Mahmood Al-MullaKhalaf, Délégué permanent de l’Iraq auprès de l’UNESCO et Adam Al Mulla, Ambassadeur et Délégué permanent de l’État du Koweït auprès de l’UNESCO. Le document intitulé Culture in City Reconstruction and Recovery [La culture dans la reconstruction et relèvement des villes] (CURE), doit servir à la planification des politiques et à la mise en œuvre de projets pour les processus de reconstruction et de relèvement des villes après les crises (conflits et catastrophes naturelles). Il souligne que les villes sont des constructions culturelles dont la créativité, les traditions, les repères et les monuments sont importants pour le tissu social de leurs populations. Dans ce document conjoint, les deux organisations reconnaissent l’importance de la restauration des sites culturels et du soutien apporté aux expressions culturelles. Ceci est vrai dès le stade de la planification et tout au long de la mise en œuvre des projets de réhabilitation urbaine en accord avec les besoins et la contribution des communautés et autorités locales. La croissance rapide de l’urbanisation dans le monde expose les villes et leurs habitants aux effets dévastateurs de conflits d’une complexité croissante et de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes. D’ici 2030, on estime que les catastrophes coûteront aux villes du monde entier quelque 314 milliards de dollars par an, soient près de deux fois plus que la moyenne des 15 années précédentes. L’approche décrite dans CURE intègre la culture dans les politiques de développement urbain durable pour aider à créer des environnements urbains inclusifs, sûrs, résilients et durables pour tous. Le programme CURE s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large qui fait suite à la signature d’un Mémorandum d’accord entre l’UNESCO et la Banque mondiale en juillet 2017. Axé sur la réhabilitation urbaine et les paysages urbains historiques, les industries culturelles et créatives, la résilience et la gestion des risques liés aux catastrophe, ce Mémorandum fait de la culture un moteur. Les deux organisations mènent actuellement des projets opérationnels conjoints en Arménie, en Chine, en Géorgie, en Haïti, au Mali, au Pakistan et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. CURE servira également de cadre de référence aux deux organisations pour la réhabilitation de Mossoul (Iraq) qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Faire revivre l’esprit de Mossoul » lancée par la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, en février 2018 et du projet de développement des interventions d’urgence de la Banque mondiale. RAMA]]>
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