La forêt est le deuxième poumon de la planète. Six pays africains se partagent ce patrimoine vital d’environ 3 millions de km², soit cinq fois la France. Le Gabon a fait des efforts ces dernières années pour sa préservation.
Le gouvernement a mis les grands moyens pour lutter contre la déforestation et le braconnage. Treize parcs nationaux, tous protégés, sont créés au début des années 2000. Moyens aériens et terrestres, près de 1 000 gardes forestiers sillonnent la forêt tropicale et luttent contre les trafiquants de bois. Certaines essences protégées sont très prisées sur les marchés asiatiques. Coupé illégalement, cet arbre qui produit le Kevazingo pourrait rapporter aux pilleurs plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Selon Patrick Evezo’o conservateur du Parc national de Pongara et du Parc Marin de la Pointe Denis Gabon « si nous ne protégeons pas la forêt, les animaux ne vont pas revenir, il n’y aura plus des éléphants, toute la forêt gabonaise partira en fumée ».
Pour dissuader les braconniers, le gouvernement a alourdi les peines de prison passant de six mois à dix ans. Lutter contre la corruption, protéger sans fragiliser l’économie du pays, un dilemme pour le Gabon. Pour continuer à exploiter cet or vert qui génère près de 900 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année, le pays a développé avec des partenaires privés la zone économique de Nkok, où chaque tronc d’arbre exploité est contrôlé.
Le ministre des Eaux et Forêts de la Mer et de l’Environnement Pr Lee White, veut fermer toutes les exploitations illégales. 30 000 emplois ont été créés, avec à la clé, une exploitation plus rentable. « On est en train de mettre en place un système de traçabilité ou on va mettre des codes-barres entre forêt sur des arbres, et on va suivre ce code-barre jusqu’à l’usine et au port et il n’y aura plus de bois qui va circuler sans code-barres au Gabon».
N.O
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