Le réseau de trafiquants du Kévazingo démantelé au port d’Owendo par l’enquête judiciaire serait à l’origine de la sortie du gouvernement, de certains hauts responsables politiques. Le président de la République est plus que jamais engagé à faire la lumière sur ce sombre dossier qui ternit l’image du Gabon. Le Procureur de la République, est résolument déterminé à traduire les commanditaires, devant les tribunaux.
La disparition de 353 conteneurs de Kévazingo est au centre des débats depuis quelques semaines. Le 7 mai dernier, le Procureur de la République, Olivier N’zahou, dévoilait les premiers éléments d’un scandale dont les conséquences sont progressivement à l’origine des sanctions actuelles. Notamment, la suspension à titre conservatoire de 12 hauts fonctionnaires des administrations des Eaux et Forêts et de l’Économie. Et plus récemment, l’incarcération du directeur général des douanes et droits indirects et du directeur de cabinet du ministre de la Forêt.
Le 21 mai dernier, le Secrétaire général de la présidence de la République Jean Yves Teale, a annoncé par communiqué, un léger réaménagement du gouvernement. Par décret présidentiel, le ministre d’Etat, des Forêts et de l’Environnement, chargé du Plan climat, Guy Bertrand Mapangou et le Vice-Président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, sont évincés de leur haute fonction. Ces changements brusques au sein de l’exécutif sont vraisemblablement liés à l’éclaboussement du scandale du trafic de l’essence Kévazingo. Le département ministériel dont avait la charge Guy Bertrand Mapangou est désormais placé sous l’autorité directe du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale.
Ce réaménagement au sein de l’appareil exécutif montre toute la détermination du président de la République à mettre fin à l’impunité et à la corruption. Il y va également de la crédibilité du gouvernement. Les autorités gabonaises dans cette affaire d’une « extrême gravité », faire preuve de la plus grande « sévérité ». « Dans cette affaire, c’est la crédibilité des autorités gabonaises à lutter contre la corruption qui est en jeu. Notre bras ne tremblera pas. La corruption n’a pas sa place au Gabon », a déclaré la Porte- Parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni.
AIL
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