La malbouffe, ce fléau qui règne en maître sur notre alimentation, fait aussi ravage sur notre organisme. Les dangers de la malbouffe sont nombreux et à prendre au sérieux. Les aliments caloriques en sont les principales causes. On entend par malbouffe les aliments qui ne respectent pas les normes de la diététique. Ceux-ci ont une importante teneur en calories (sucre, graisse et sel), notamment des calories vides, très faibles en valeur nutritive. Bon nombre de Gabonais s’adonnent à cette restauration rapide mettant clairement en péril leur capitale santé.
Saturés de produits chimiques, et pauvres en vitamines, les aliments dénotés de malbouffe sont exempts de fibres. On les retrouve généralement un peu partout dans la capitale et à l’intérieur du pays, nul n’y échappe véritablement. Séduits par le savoureux goût de ces aliments, les consommateurs ne se rendent pas compte des dangers de cette restauration. Les pains au poulet, les poissons braisés et les supers ”Nikes” ce sont érigés en aliments du quotidien chez le gabonais.
Les Nikes, préférence nationale
Les consommateurs de blanquettes de poulets braisés, vulgairement appelés ”Nikes” sont nombreux sur l’ensemble du territoire national. Jean Placide Ebang Oke et Brice Mvou Lekogo, deux enseignants-chercheurs gabonais ont récemment révélé les résultats de leur enquête sanitaire sur ces « fast-foods » qui jonchent les rues de la capitale gabonaise. Selon les chercheurs, ces fameux « nikes » provoquerait des problèmes de santé liés à l’absence d’hygiène et de rigueur entourant cette activité commerciale échappant à toute fiscalité.
Après 6 mois d’enquête, les résultats sont sans appel, la consommation de ces aliments « peut provoquer des gastro-entérites, des diarrhées sanglantes, des méningites encéphalites ». Pire, cette restauration au bord des rues par les femmes enceintes « peut entraîner la naissance d’enfant souffrant de malformation (toxoplasmose), peut causer des avortements, des naissances prématurées et des morts-nés (listériose) », ont indiqué les chercheurs.
L’enquête a été faite auprès de 39 commerçants de rue de Libreville. Le rapport note que 100% de ces commerçants réutilisent les invendus de volaille de la veille. Aussi, aucun de ces commerçants ne portent de gants, de protections respiratoires, et ne disposent de matériels de désinfection. Il va sans dire que les ustensiles utilisés par ces restaurateurs ne suscitent pas l’appétit.
S.O.S, l’emplacement critique
L’emplacement de ces commerces dans la capitale ne sont pas approprié (3 mètres en moyenne). Les tuyaux d’échappement lâchent des gaz toxiques, la poussière en cette saison sèche se déploie dans tous les sens. Pis, un commerce sur dix est situés à proximité d’un point de ramassage de poubelles. L’activité est tellement informelle qu’aucun de ces 39 commerçants inspectés ne dispose d’une fiche sanitaire ou d’un carnet de vaccination.
Cette étude est un signal d’alerte pour les populations qui en période de grande saison sèche s’adonne à la restauration rapide. Les pouvoirs publics devraient réellement s’interroger sur cette activité qui pullule le territoire national et qui met en péril la santé des consommateurs. Ces commerçants doivent être soumis au respect de la sécurité alimentaire afin de prévenir de plusieurs maladies.
Mengue
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