Au Gabon, l’argent versé aux agents des administrations dites ‘’régies financières’’, au titre de prime coûte encore environ 6 milliards de FCFA. Une bagatelle somme, qui doit, dans ce contexte de crise, qui nécessite que toute dépense soit justifiée, expliquée, mais surtout qu’elle ne soit pas superflue, être élucidée. Signalons que la majorité de ces agents ont leur prime supérieure à leur salaire propre. Dans le contexte de la pandémie courante de covid19, c’est le monde entier qui est en crise. Et le Gabon n’est pas en reste. Cette crise oblige les États à opérer des choix économiques parfois très difficiles, au détriment de certains secteurs. La pandémie de coronavirus est aussi une opportunité pour de nombreux pays de reformer et certaines dépenses et certains investissements.
En effet, la prime que touchent les agents des régies financières a toujours été l’objet de très nombreuses contradictions entre l’administration publique et ceux-ci. L’Etat gabonais a toujours pensé que les primes versées aux régies financières coutent encore trop chères. Et ces derniers ont toujours pensé être légitimes et fondés à décharger cette somme d’argent, au nom des droits acquis d’une part et d’autre part au nom de ce que ‘’cela se fait partout’’ dans le monde. C’est cette contradiction entre d’une part ceux qui pensent que la prime des régies financières coute trop chère et qu’il faut la rationaliser en l’indexant à une certaine performance et ceux qui pensent avoir le droit de l’obtenir de manière systématique et directe, au nom de l’habitude, qui est souvent l’une des premières causes de mouvements de grèves dans les secteurs finance et économie.
La question de la prime des régies financières au Gabon, a toujours été dans les carnets des recommandations de la majorité des organismes internationaux, qui interviennent sur la question. Comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, en ce qui concerne la réduction du train de vie de l’État. Cette question a souvent été un point de discorde et d’objections entre certains de ces organismes financiers internationaux et la République Gabonaise.
De tout point de vue, la prime des régies financières pèse encore lourd, pour les finances du Gabon. En tout cas, c’est ce que pensent l’État, certains experts mais aussi des organismes internationaux concernés par les questions financières. En dehors de ce prix fort, elle semble rompre avec l’égalité de tous les fonctionnaires devant la rémunération, lorsqu’on imagine ce que perçoivent les fonctionnaires d’autres administrations, ayant les mêmes données professionnelles. Le gouvernement devrait avoir le courage d’auditer, d’expliquer, de communiquer, de faire comprendre aux citoyens les tenants et les aboutissants du payement de cette prime.
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