Très critique à l’égard des autres pays quand il s’agit de la simple petite affaire interne, surtout envers les pays de l’Afrique subsaharienne, la France dirigée par Emmanuel Macron est loin d’avoir un gouvernement ”exemplaire” si l’on se réfère à l’actualité du moment et qui semble désormais être devenue une norme de gouvernance.
En effet, ce lundi 3 octobre, la justice française a annoncé la mise en examen du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, et le renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR) du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Mais curieusement, tandis qu’en 2017 Emmanuel Macron prônait pour une ”République exemplaire” avec démission immédiate d’un ministre lorsqu’il est ”mis en examen”, aujourd’hui l’Elysée semble avoir effectué un rétropédalage au point que la Ministre garde des sceaux semble minimiser ces deux affaires.
Or, quelques années auparavant, François Bayrou, ministre garde des Sceaux, avait été contraint de démissionner après sa mise en examen dans l’affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen en 2017. Sylvie Goulard (ministre des Armées), Marielle de Sarnez (secrétaire d’État aux Affaires européennes), Richard Ferrand, alors ministre de la Cohésion des Territoires, tous également trempés dans de sales draps avaient été contraints de démissionner.
Toujours prompt à faire la morale aux autres pays, pourquoi le patron de l’Elysée ne condamne-t-il pas ouvertement les pratiques peu ”orthodoxes” orchestrées par plusieurs de ses ministres et proches collaborateurs depuis son accession à la magistrature suprême?
Herton-Séna OMOUNGOU
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