Le Grand Libreville est complètement coupé du reste du pays. Pour cause, depuis quelques jours, la route à peine praticable en saison sèche, Nsilé-Kango fait l’objet d’un énorme bourbier au niveau des villages Ngoubélé et Nsilé.
Les habitants de l’intérieur du pays sont complètement mis à l’écart, impossible pour eux de se joindre aux communautés du Grand Libreville. Le tronçon qui leur permettait de regagner les autres villes en quête de commodités nécessaires manquantes dans leur région, a disparu pour laisser place à un énorme bourbier sur la route. Consternés et dépités, ces derniers se demandent si les dirigeants de ce pays se souviennent encore du nom de leurs contrées dans la cartographie du Gabon.
Déjà 4 jours que les automobilistes et autres usagers ont du mal à rejoindre la capitale pour certains et à se rendre à l’intérieur du pays pour d’autres. Fait étonnant à souligner dans cette histoire, c’est le silence inquiétant pour ne pas dire méprisant, du ministre en charge des travaux publics, Léon Armel Balondzi face à la détresse des populations.
En effet, loin de le rendre responsable de l’état de dégradation avancée dans lequel se trouve cet axe dit « du calvaire », c’est plus l’indifférence de cette autorité gouvernementale qui pourrait se traduire comme une nonchalance de la part des dirigeants quand il s’agit des problèmes qui touchent directement les populations au quotidien. Sinon, comment expliquer que depuis bientôt 4 jours, les citoyens gabonais qui ont la liberté d’aller et venir, qui ont le droit d’un libre épanouissement au sein de la société dans laquelle ils vivent, ne peuvent même plus se déplacer convenablement ? Serait-on tenté de se demander.
Ce problème de route coupée, n’est qu’une épine de plus qui vient s’ajouter au souci de déplacement auquel font face les populations depuis les restrictions émises par le gouvernement pour limiter la propagation de l’épidémie à coronavirus au Gabon. En effet, le ministère de l’intérieur exige que tout déplacement vers l’intérieur du pays soit justifié par une autorisation spéciale.
Faut-il qu’on frôle le pire ou qu’on enregistre des pertes en vies humaines pour que les autorités compétentes se saisissent de l’affaire ? Pour l’heure, le clavaire des voyageurs est à son comble. Désormais, ces derniers basent tous leurs espoirs sur le Chef de l’Etat qui a dit qu’il ne sera heureux que lorsque les gabonais le seront, pour qu’il tape du point sur la table afin que ses instructions soient respectées.
FGM
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