Après la rencontre avec la tutelle le 8 juin, le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs, section Université Omar Bongo (Snec-UOB), s’est réuni en Assemblée générale (AG) extraordinaire le 9 juin devant le portail principal de l’UOB fermé jusqu’alors. La réouverture du grand portail est conditionnée par l’harmonisation du calendrier universitaire.
Au sortir de l’assemblée générale, le président du SNEC- UOB, le Pr. Maturin Ovono Ebe déclarait : «Les collègues considèrent que pour suspendre le mouvement, il faut suspendre le calendrier en cours. Tant que le calendrier n’est pas suspendu, on ne suspendra pas le mouvement». Les propos du porte-parole du SNEC-UOB, révèleraient un climat conflictuel entre le dit syndicat et la tutelle.
De plus, le SNEC national a annoncé ce lundi, son entrée en grève générale illimitée. « Le SNEC national est en grève générale et limitée. Un procès verbal sera envoyé à tous les responsables d’établissement, à chaque recteur d’université pour dire que le SNEC national est en grève à compter d’aujourd’hui », a déclaré pour sa part Jean Rémy Yama président du SNEC national.
Avant de détailler le déroulement de cette grève qui concernera l’ensemble des établissements universitaires publics du pays, Jean Remy Yama président national du SNEC a déclaré : « Nous allons procéder progressivement à la fermeture des portails des universités en laissant les portillons ouverts ou les autres accès ouvert, pour permettre à ceux qui ne suivent pas le Mouvement d’humeur de vaquer à leurs occupations ».
Le SNEC revendique entre autres, la régularisation des situations administratives des enseignants du supérieur, l’augmentation des capacités d’accueil dans les universités et grandes écoles, l’arrimage de la pension retraite, le paiement des services rendus, le paiement de toutes les vacations. Mais aussi, le non reversement des enseignants de l’Institut supérieur de technologie (IST), l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) et de l’Institut de technologies d’Owendo (ITO) au ministère de l’Education nationale.
Aussi, les syndicalistes ont conditionnés ce chapelet de revendications est sur la table du gouvernement pour la réouverture du grand portail. Cependant, le ministère de l’Enseignement supérieur rassure et atteste que le ministre Patrick Mouguiama Daouda a ouvert un dialogue social avec les syndicats pour rétablir un climat social apaisé, et s’offusque de cette situation malencontreuse.
L’avenir des apprenants étant la plus grande des priorités, il serait judicieux pour les deux parties, de retrouver autour d’une table pour sortir l’université gabonaise de cette situation préoccupante , à fin de garantir à notre pays une élite bien formée.
Pierre Brice Okane obame
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