Lors de la 2ème édition des grandes assises organisées le samedi 29 octobre 2022 à akanda au nord de Libreville par la jeunesse plurielle gabonaise sous l’égide d’une kyrielle d’associations et d’ONG nationales et étrangères, les questions de l’agriculture et de l’aquaculture ont meublées les débats.
Ce rendez-vous majeur qui a connu une mobilisation stratosphérique des jeunes venus des neufs régions du Gabon, a été un moment pour ces jeunes épris de changement, de paradigme, de questionner les difficultés rencontrées dans le secteur agricole et aquacole qui représentent de nombreuses niches d’emplois et d’opportunités économiques pour le pays. Regroupés autour d’une commission, les jeunes gabonais ont ténu à faire un inventaire sur les défaillances que connaissent ces secteurs d’activités et des facteurs qui propulseraient ces domaines clé de l’économie Gabonaise.
S’agissant des défaillances les jeunes ont évoqué la faiblesse de la production locale qui est très réduite et n’arrive pas à couvrir les besoins locaux encore moins l’approvisionnement des grandes métropoles gloutonnes comme libreville et port-gentil en produits vivriers. Ce qui a pour répercussions la flambée des prix et la forte sollicitation des pays voisins. Les potentialités halieutiques sont maigrement exploitées. La pêche, l’aquaculture sont des activités modestes en termes de production, de revenus et d’emplois.Outre ces anomalies relevées, l’absence de crédits agricoles, d’infrasctures routières et du matériel technique au niveau locale , beaucoup plus qu’on doit dans l’intérieur du pays, le conflit homme faune, l’absence d’un cadre juridictionnel adéquat pour l’attribution efficiente et égalitaire des sites, sont entre autres , les mots relevés par cette jeunesse gabonaise soucieuse de son avenir et du développement de son pays.Les potentialités du domaine agricole au Gabon.
L’agriculture au Gabon est un secteur d’activité central pour la diversité de l’économie nationale du Gabon. Avec une pluviométrie bimodale , un couvert forestier estimé à près de 80% , 5,2 millions de terres arables, et un réseau hydrographique important, un climat chaud et humide, le pays dispose de véritables conditions favorables à une éclosion de ce secteur d’activités et un développement économique fulgurant. Malgré cela, les jeunes accordent peu d’intérêt à cette niche d’opportunités. Les autorités gouvernementales qui ont toujours mis au coeur des politiques de développement, n’ont de cesse d’ailleurs d’appeler ces derniers à un changement de paradigme en épousant ces modèles d’entreprises qui ont porté des fruits sous d’autres cieux et changer cette construction psychique du fonctionnaire bureaucratique entretenue depuis des années .
Dans son plan d’actions, le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba qui porte à coeur les préoccupations des jeunes gabonais, n’a d’ailleurs de cesse de mobiliser des ressources pour le développement de ce secteur et multiplier via le gouvernement des grandes messes pour susciter l’engouement chez cette franche de la population qui représente environ 65%. Même si l’État fait déjà beaucoup, ces jeunes aimeraient qu’il redouble d’efforts et mettre en place des appuis techniques via ses ministères de tutelle afin de faciliter ces derniers dans l’acquisition des espaces. Aussi, la mise en œuvre des banques agricoles serait une solution pour faciliter les financements nécessaires pour une meilleure inclusion dans ces secteurs clé.
Roy Atiret Biye
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