Les États-Unis haussent le ton face au Cameroun, qu’ils accusent de “violations grossières et répétées des droits humains”. Dans un communiqué officiel publié jeudi, ils annoncent que le pays ne sera plus éligible aux traitements préférentiels dont il bénéficiait.
À compter du 1er janvier 2020, le Cameroun ne sera plus « éligible » aux traitements commerciaux préférentiels accordés dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act, une loi devant aider au développement sur le continent africain en encourageant le commerce, précise le document des services du Représentant américain au commerce (USTR).
Le Cameroun « n’a pas fait pièce aux inquiétudes concernant les violations répétées des droits humains par les forces de sécurité camerounaises. Celles-ci concernent notamment des assassinats, des détentions arbitraires et la torture », poursuit le document.
Concessions
« Nous encourageons le gouvernement camerounais à collaborer avec les États-Unis et la communauté internationale pour renforcer la protection des droits humains dans le cadre de la loi et à punir ceux qui commettent ces actes », écrit C.J Mahoney, le Représentant adjoint.
Le président Paul Biya, confronté à de multiples crises et sous la pression internationale, a fini par faire des concessions. Il a fait libérer son principal opposant, Maurice Kamto, et une centaine de membres de son parti.
Le pouvoir a aussi organisé un « Grand dialogue national » avec l’ambition affichée de dénouer le conflit meurtrier qui sévit depuis deux ans dans l’ouest du pays.
Avec Jeune Afrique
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