Le canton Lassio-Sébé est l’un des cantons les plus oubliés du Gabon. Pour cause, les populations qui occupent cette partie du Gabon sont toujours privées d’électricité, d’eau potable, de structures sanitaires et scolaires appropriées à l’heure où l’égalité des chances est chantée dans tout le pays. Situé dans la province de l’Ogooué-Lolo au Sud-est du Gabon, c’est le plus grand Canton du Gabon et représente le poumon économique de la ville de Lastourville de par sa forêt dense. En effet, à seulement 30 km du département de Mulundu, de nombreux villages vivent à une époque dite pré-historique. Le monde moderne n’est pas encore arrivé en ces lieux. Comment cela peut-il être expliqué quand nous savons que des sociétés forestières y exploitent du bois jour et nuit ? Les populations autochtones croupissent dans la misère et la précarité. Là-bas, la dame SEEG n’a pas encore mis les pieds, donc pas d’électricité ni d’eau potable. L’on devrait se demander comment et de quoi vivent ces populations. Elles ont recours aux eaux de rivières non potables, chargées de bactéries. Des épidémies de diarrhée sont enregistrées chaque année. Pour couronner le tout, le dispensaire de Ndékabalandji manque de médicaments, les infirmiers sont démissionnaires. L’école aussi à des moments fonctionne anormalement, faute d’enseignants. Mais qui voudrait bien vivre dans un tel lieu coupé du reste du monde où les enfants ne suivent ni télévision et où les plus grand ne peuvent même pas s’informer ? Le réseau mobile est un luxe là-bas. Il faut escalader un arbre pour avoir une barre de réseau. La route où circule jour et nuit des grumiers chargés du bois gabonais ressemble à une piste d’éléphants, le bitume n’y est pas. Il serait injuste de voir des familles entières vivre à l’état primitif à l’heure de la mondialisation. Privées de tout, ces populations vivent encore à l’âge de pierre taillée où l’on vivait de pèche et de cueillette. Les enfants y grandissent sans avoir la chance de pouvoir jouir des bienfaits du modernisme dont ils ont le droit. Le Gabon est un pays de droit où tout le monde devrait avoir les mêmes droits à l’éducation, à la santé au logement. Les inégalités sont flagrantes dans le département de Mulundu. Les uns bénéficient de tout, les autres de rien. Bien évidemment, Lassio-Sébé n’est pas la seule localité dans ce cas de figure à travers le pays. Les exemples sont légions. Les autorités en charges du développement territorial doivent prendre conscience de ces disparités, inégalités et contrastes qui pourraient représenter un moyen de discorde entre les populations. L’unité tant chantée par notre hymne nationale, est celle de la fraternité. Le gouvernement doit agir, afin de ne pas frustrer une partie de son peuple. Marielle Ilambouandzi ]]>
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