Au cours d’un atelier de formation organisé le 26 Avril dernier au profit des magistrats et des juges sur l’application des lois en matière de lutte contre le commerce illicite du bois, il a été mentionné par le ministre délégué des eaux et forêts, Stéphane Bonda, que le trafic du bois crée une perte au contribuable gabonais à hauteur de plus de 184 milliards de francs CFA chaque année.
Vraisemblablement, des études du ministère montreraient que la méconnaissance de la loi suivie de sa non application dans son entièreté serait l’une des raisons à l’origine de ce manque à gagner. D’où la suggestion émise par Ghislain Moussavou, le directeur général chargé de la gestion des forêts, ”Pour appliquer les lois, il faut des gens qui connaissent la loi. Et ensuite, ces gens doivent avoir les moyens. Et au-delà de ces moyens, ces personnes doivent pouvoir se mobiliser sur le terrain en étant capable à la fois de sensibiliser les différentes composantes de la société, qui sont concernées par la problématique, tout en étant capable de stopper les actions sur le terrain et de conduire les procédures judiciaires jusqu’au bout. Donc, il n’y a pas de problème de lois, mais, un problème d’application de la loi”.
Pour le magistrat hors hiérarchie, Stanislas Koumba, il faudrait faire connaître aux uns et aux autres l’arsenal juridique existant tout en gommant certaines carences de la loi face certains faits sur le terrain. Les trafics de bois et d’animaux sont deux préoccupations majeures pour le gouvernement gabonais qui met tout en œuvre pour mettre fin à cet énorme manque à gagner dans les caisses du trésor public.
Herton-séna OMOUNGOU
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