Du fil à retordre, c’est ce à quoi doivent s’attendre les plus hautes autorités du pays qui ont décidé d’organiser le concours national de l’arrondissement le plus propre dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité qui est devenue depuis quelques années déjà un véritable sport national voire une épidémie nationale. En effet, dans l’une de ses précédentes adresses à la nation, le Président de la République Ali Bongo Ondimba annonçait le lancement d’un concours national qui permettra de récompenser l’arrondissement le plus propre du pays.
Une annonce qui a ravi les populations dans la mesure où toutes sont d’accord que nos villes sont insalubres. D’ailleurs, Libreville a récemment conforté son rang de l’une des capitales les plus sales du continent.
Les populations accusent les pouvoirs publics :
À un ensemble de facteurs qui engagent aussi bien les autorités que les populations, nous explique un expert en urbanisme. Selon ce dernier, il manquerait chez les autorités compétentes une véritable politique en matière de gestion de déchets ménagers, pour preuve, la décharge publique qui est arrivée à saturation depuis des années continue pourtant à recevoir des tonnes de déchets chaque année.
De plus, le manque d’une usine de traitement de déchets et les moyens limités des sociétés de collecte et de ramassage d’ordures apparaissent comme des véritables problèmes à régler et bien d’autres encore. Il y a d’ailleurs quelques mois, un communiqué émanant des informations relayées abondamment dans la presse annonçaient que les municipalités auraient désormais la gestion totale de la collecte et du ramassage d’ordures. Où en est-on ?
À l’heure où les enjeux climatiques par la dégradation de l’environnement sont au centre des préoccupations des dirigeants du monde, l’insalubrité dans les villes apparaît comme une gangrène qui doit être rapidement éradiquée. Et du côté des autorités compétentes, des solutions adaptées sont entrain d’être mises en place.
Quid de la responsabilité des populations ?
La responsabilité des populations dans la problématique de l’insalubrité dans nos villes est réelle et non négligeable. En effet, malgré les campagnes de sensibilisation massivement organisées par les autorités afin de lutter efficacement contre l’insalubrité, il n’est pas rare de voir des gens jeter leurs déchets hors des bacs à ordures bien que n’étant pas pleines.
D’autres les abandonnent à même la route ou envoient les plus petits les jeter. De nombreux habitants ne respectent d’ailleurs pas les consignes en matière d’heures pour la collecte des ordures. Résultats, les caniveaux ou les bassins versants obstrués par les déchets provoquent bien souvent des inondations. Être des éco-citoyens, conscients que les comportements doivent cadrer avec la volonté des plus hautes autorités d’améliorer notre cadre de vie devrait être le leitmotiv de chaque gabonais non seulement pour ce concours national de l’arrondissement le plus propre, mais également après et au-delà.
Dans tous les cas, les autorités compétentes de notre pays auront beaucoup à faire au moment où l’insalubrité devient une véritable préoccupation majeure dans tous les pays du monde.
Herton-séna Omoungou
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