C’est au cours d’une cérémonie de dépistage que le secrétaire général du ministère de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong a annoncé le mardi 17 avril 2018, au Centre Hospitalier et Universitaire de Libreville (CHUL) la forte augmentation du nombre des malades souffrant de la tuberculose au Gabon. Alors que cette maladie connait une énorme diminution à travers le monde, le Gabon voit remonter le taux de personnes atteintes par cette maladie respiratoire potentiellement mortelle. Les tuberculeux sont passés de 3382 en 2007 à 6000 en 2018. De ce qui ressort des propos du ministre de la santé, la maladie est ré-émergente au Gabon, et constitue un problème majeur de santé publique et une menace pour la santé des populations. D’ailleurs on espère vivement que les autorités sanitaires suivent avec attention cette situation qui est inquiétante en termes de santé publique, non seulement parce que la tuberculose est une maladie contagieuse, à déclaration obligatoire, mais également parce que sa prise en charge, quand elle est multi résistante, peut être complexe. Si pour tout diagnostic de tuberculose, une enquête dans l’entourage est réalisée pour identifier, dépister et traiter les proches atteints, comment expliquer alors cette hausse exponentielle? Quand on sait que cette terrible maladie est considérée comme opportuniste dès que l’on contracte le virus du Sida, il devient très probable que ce taux élevé de malades s’explique par l’augmentation du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) en terre gabonaise. Le ministère gabonais de la Santé vient d’identifier que le nombre des malades de la tuberculose, qui passe à 6000 cas, devient ainsi l’une des infections les plus meurtrières chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, le taux de séroprévalence du sida chez les tuberculeux est de 47%, soit quatre fois plus élevés que dans la population générale. « Parmi les tuberculeux causés par le virus du VIH, nombreux sont ceux qui ne terminent pas leur traitement », divulgue un rapport du ministère de la Santé, ajoutant que : « le taux de couverture par le traitement de brève durée sous surveillance médicale était de 30%, tandis que le taux de guérison se situait autour de 45%. » Au Gabon, la lutte contre la tuberculose est très onéreuse, parce que le pays n’est toujours pas éligible au Fonds mondial de lutte contre la tuberculose en raison de son classement dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire. Rédaction Focus News.]]>
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