Ce jeudi 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme, marque la fin de l’édition 2020 de la campagne « 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes ».
Cette campagne, qui se déroule partout dans le monde, revêt une résonnance particulière au Gabon. Depuis le début de la Décennie de la Femme, décrétée en 2015, le pays a énormément progressé en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Sur ce plan, il est considéré comme l’un des trois pays les plus avancés en Afrique.
« Mais il est un domaine en particulier où le Gabon souhaite aller encore plus loin. Il s’agit de la lutte contre les violences faites aux femmes. Parce qu’elles sont la honte de l’Humanité, elles doivent être éradiquées. Rien, absolument rien, ne saurait les justifier, ni même les expliquer », a déclaré le Chef de l’Etat en la faveur de la campagne de « 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes ».
En effet, les violences faites aux femmes et aux filles constituent l’une des violations des droits de l’Homme les plus répandues dans le monde. Le Gabon ne faisant pas exception, plusieurs femmes gabonaises sont victimes de violences multiformes. Les chiffres de la stratégie de promotion des droits des femmes et de réduction des inégalités hommes-femmes pour 2020 font état de 90 % de victimes de violences sexuelles et 64 % des victimes de violences physiques.
C’est dans ce sens que le Gabon qui se veut exemplaire entend être irréprochable en la matière. Ainsi, dans sa lutte contre les violences faites aux femmes, l’Etat a mis à la disposition du ministère des affaires sociales l’hôtel de la CAN. Cet endroit servira de structure d’accueil pour les femmes victimes de violences.
Dans le même élan, une task force, co-présidée par le Premier Ministre et la Première Dame, a été lancée avec l’objectif de renforcer davantage l’égalité femmes-hommes dans tous les secteurs de la vie : politique, économique et social.
Cette décision vient renforcer les capacités du Gabon dans le combat qu’il mène face aux violences sur la gente féminine. L’objectif est de renforcer les droits des femmes et lutter contre les inégalités entre les genres au Gabon.
Notons que les conséquences néfastes de la violence à l’égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l’éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l’accès à l’enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
N.O
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