Suite à l’Assemblée générale de l’ONU de ce jeudi 07 avril 2022 statuant sur la suspension ou de non de la Russie de son siège au Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies, conséquemment à l’invasion de l’Ukraine qui se poursuit, 193 pays membres de l’Assemblée générale étaient invités à se prononcer. Le Gabon, pour sa part, a voté ”non” à une suspension de la Russie conformément au principe inclusif de l’institution.
Joint par nos confrères de La Libreville, Un haut-diplomate gabonais à l’ONU a expliqué ce qui suit:
On peut le regretter, mais force est de constater que la démarche visant la suspension de la Russie du CDH est préjudiciable à la crédibilité de cette institution et de l’AG de l’ONU ainsi que du système multilatéral qui est fondé sur l’inclusion et non l’exclusion.
Le CDH qui est l’instrument international chargé de statuer sur les droits de l’homme n’a même pas encore été saisi sur les allégations à la base de la démarche des Etats-Unis. Ensuite, il ne faut pas oublier que la CDH a pour fondement le rejet de toute politisation, double standards et instrumentalisation.
Le Gabon est attaché au respect des principes du droit international et les a clairement réaffirmés depuis le début de la crise en Ukraine, nous prônons le dialogue et la négociation diplomatique plutôt que l’invective et l’exclusion. L’appel récent du SG de l’ONU pour l’ouverture d’une enquête sur les atrocités commises n’a même pas encore été mis en œuvre.
Notons sur un tout autre plan que, 93 pays ont voté pour, 24 ont voté contre cette suspension et 58 pays se sont abstenus; dont 23 pays africains ont préféré s’abstenir, 10 pays africains ont voté pour la suspension de la Russie et 9 ont voté contre.
Herton-séna OMOUNGOU avec La Libreville
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