Le conseil des ministres de ce jeudi 10 juin 2021, dont les travaux ont été dirigés par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, a adopté le projet de loi de finances rectificative 2021 qui revoit à la hausse le budget de l’Etat. Cet élargissement du budget est consécutif à l’émission des titres publics d’une valeur de 495 milliards de FCFA sur le marché financier international.
C’est au cours de la lecture du communiqué final du conseil des ministres lu par la porte-parole du gouvernement, Madeleine Berre ,que le projet de budget 2021 de l’État s’établit désormais à 3043,7 milliards de FCFA contre 2681,5 milliards de FCFA, soit une hausse de 362,2 milliards de FCFA.
Comme nous pouvons le constater, cette hausse est consécutive à l’émission des titres publics d’un montant de 495 milliards de FCFA sur le marché financier international.
En effet, en fin mai, le gouvernement a lancé un emprunt obligataire d’une valeur de 175 milliards de FCFA. Aussi ,le conseil des ministres a donc donné quitus au gouvernement à emprunter 60,8 milliards de FCFA auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD) et 29,4 milliards de FCFA auprès du Fonds Spécial Africa Growing Together Fund (AGTF) à travers la Banque Africaine de Développement (BAD) agissant en qualité d’Administrateur.
C’est ainsi qu’après les prévisions du gouvernement, le prix du pétrole gabonais s’établirait à 55 USD en 2021, en hausse de 34,15% par rapport à la loi de finances initiale 2021. Le pétrole qui est alors la première source de financement du budget de l’Etat depuis très longtemps, ne pourra par conséquent pas supporter les charges publiques, précise Madeleine Berre.
Par ailleurs, les pouvoirs publics prévoient une baisse de la production de l’or noir qui sera de l’ordre de 10,2 millions de tonnes métriques en 2021, soit une différence de 3,12% par rapport à la loi de finances initiales 2021.
En outre, les recettes budgétaires seraient évaluées à 1622,2 milliards FCFA contre 1874,4 milliards FCFA arrêtés dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 13,5% correspondant à 252,3 milliards FCFA.
En définitive, les charges financières de la dette qui s’établissent à 294 milliards FCFA contre 272,9 milliards FCFA dans la loi de finances initiale 2021, soit une hausse de 21,1 milliards FCFA liée à l’emprunt sur le marché financier international.
Notons que cette hausse, issue des emprunts, devra constituer l’aboutissement des grands chantiers contenus dans le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT), impulsé par le Président de la République Ali Bongo Ondimba.
Pierre Brice Okane Obame
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