L’accès à l’eau potable constitue un droit fondamental ; associé à l’accès aux installations sanitaires, il devient moteur de développement. Pourtant, près du tiers de la population mondiale ne bénéficie pas de services d’eau potable fiables, tandis que 40 % seulement dispose de services d’assainissement fiables. C’est pourquoi, cette année, la Journée mondiale de l’eau a pour thème « Ne laisser personne de côté », faisant ainsi écho aux engagements audacieux du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations Unies. « L’aspiration à atteindre jusqu’aux plus vulnérables revêt une importance croissante : la dégradation de l’environnement, les changements climatiques, l’accroissement démographique et l’urbanisation galopante, entres autres, s’intensifient et posent de grandes difficultés pour la sécurité de l’approvisionnement en eau », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau célébrée ce 22 mars 2019 Cependant, l’eau et l’assainissement peuvent contribuer de façon significative à la réalisation des nombreux objectifs du Programme 2030, qu’il s’agisse de sécurité alimentaire et énergétique, de développement économique ou de protection de l’environnement. L’accès à l’eau génère des effets d’une ampleur considérable. C’est pourquoi le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau – publié par l’UNESCO en collaboration avec l’ensemble de la famille ONU-Eau –, se focalise cette année sur le thème de l’élimination des obstacles à l’accès à l’eau, et en particulier pour les personnes les plus défavorisées. Ce document propose d’impulser la volonté politique internationale requise pour atteindre ceux qui sont marginalisés et lutter contre les inégalités, que celles-ci soient socioéconomiques, liées au genre, inhérentes aux difficultés particulières des milieux urbains ou ruraux, ou relatives à tout autre facteur. Selon Audrey Azoulay, la nécessité d’une plus grande solidarité internationale s’impose particulièrement dans certaines régions telles que l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, où l’accès aux services de bases comme l’approvisionnement en eau et l’assainissement reste en grande partie limité. À l’heure de la mondialisation, les retombées des décisions en matière d’eau traversent les frontières et concernent tout un chacun, ce qui plaide en faveur d’une gouvernance globale de l’eau. En cette Journée mondiale de l’eau, l’UNESCO réaffirme son engagement à soutenir les gouvernements dans les efforts qu’ils entreprennent pour permettre à tous d’accéder à l’eau et à l’assainissement, sans discrimination. En accordant la priorité à ceux qui en ont le plus besoin, nous pouvons œuvrer pour un tissu social plus resserré, une société plus égalitaire ainsi qu’un monde plus pacifique et durable. RAMA]]>
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