Me Bonaventure MVE ONDO, Pr de philosophie, recteur honoraire à l’Université Omar Bongo, et vice-recteur honoraire à l’agence de francophonie, a organisé récemment un séminaire de philosophie à l’UOB. Ce séminaire avait pour but d’interroger le « Mvett de Zue Nguéma ». Un texte accessible non seulement au locuteur de la langue fang, mais aussi à tous ceux qui veulent et qui lisent le français. C’est un texte qui peut être partagé et qui s’ouvre sur d’autres interrogations, sur ce qu’est la culture, le monde. Autrement dit il propose une cosmologie, une cosmogonie, et une cosmographie, selon l’écriture du monde. Le texte propose des interrogations fondamentales, à savoir d’où venons-nous ? Que faisons-nous ? Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce qu’une vie heureuse ? Le séminaire avait aussi pour objectif de prendre au sérieux les récits du Mvett, c’est à dire de le mettre à l’épreuve à travers ce qu’il dit, énonce, évoque, imagine, en un mot ce qu’il pense. Selon le professeur, Bonaventure MVE ONDO, le Mvett comme prétexte, au fond est une méthodologie de lecture de texte traditionnel. « Nous les africains, notre culture scientifique et philosophique est extravertie. On a plus de facilité à citer un texte de Socrate, de Platon, ou de Kant. On n’a pas toujours le recours à regarder les textes traditionnels que nous avons dans notre pays. Or ces textes sont des trésors », a-t-il déclaré. Penser le Mvett, ce n’est pas simplement l’écouter, le réclamer, le dire, le représenter, mais apprendre à découvrir ce qu’il cache, sa loi, et sa règle de fonctionnement. En bref, ce qu’il ne livre pas à la première écoute. Aussi, l’ambition de ce séminaire était d’aboutir à une publication. Celle-ci verra la participation de chercheurs reconnus venant des univers aussi variés que la philosophie, la littérature, l’histoire, la géographie, l’anthropologie, et même le droit. La rencontre avait pour cible de préférence les étudiants en Master ou en doctorat. BESSEY ]]>
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