Le manque de professionnalisme dont fait preuve actuellement le gouvernement laisse fortement à désirer. La presse d’état avait annoncée le mardi 14 novembre 2018 un conseil des ministres présidé par le vice président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, lequel a été brusquement annulé sans explications préalables. C’est tout d’abord Gabon24, la chaîne d’infos en continu du groupe Gabon Télévisions qui l annoncé la tenue du fameux conseil des ministres sur son compte twitter avant de le retirer. L’information est reprise au JT de la principale chaîne de télévision publique gabonaise, Gabon télévision : « Sous la haute présidence du Vice-président de la République Gabonaise Pierre Claver Maganga Moussavou, un conseil des ministres se tiendra ce mercredi 14 novembre 2018 à 11h00 dans la salle habituelle du Palais de la Présidence de la République ». Cette annonce a provoqué un grand tollé sur la toile. Les internautes se demandent si cette réunion annoncée a eu le cachet du chef de l’Etat malade L’opposition parle d’un coup d’Etat, et quelques heures plus tard, le post annonçant cette grande messe gouvernementale en l’absence du patron est simplement supprimé. Le peuple a l’impression d’assister à un flottement de l’exécutif. D’aucuns évoquent l’amateurisme des gouvernants. En effet, selon la constitution gabonaise, le vice-président de la république ne peut présider un conseil des ministres que sur autorisation expresse du président de la république. Lequel président doit lui-même en fixer l’ordre du jour. De ce fait, ce communiqué témoigne du manque de professionnalisme qui anime actuellement certains collaborateurs d’Ali Bongo. « Le Président de la République convoque et préside le Conseil des Ministres et en arrête l’ordre du jour. Le Vice-président de la République en est membre de droit. Il supplée, le cas échéant, le Président de la République sur une habilitation expresse et un ordre du jour déterminé », stipule clairement la loi. De nombreux Gabonais interrogés pensent que le Conseil des ministres annoncé et annulé n’avait pas eu le cautionnement du chef de l’Etat. Mengue/RAMA]]>
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