S’exprimant au nom des sénateurs, vendredi 1er mars, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire au Sénat pour l’année 2019, le président du Sénat, Lucie Milébou Aubusson épouse Mboussou, a appelé le gouvernement à libérer totalement la gouvernance des collectivités locales, dans l’objectif de venir à bout du sous-développement qui sévit dans les communes et départements notamment dans l’arrière pays. Dans son intervention, le président du Sénat a indiqué que le développement des collectivités locales passe par un transfert total des compétences par l’Etat, en vue d’assurer le développement au pays tout entier, informe l’AGP. «L’enjeu demain pour nos collectivités pays est de construire la décentralisation qui peine à prendre forme. Comment rendre attractives et gouvernables nos collectivités, s’il ne leur est pas accordé une réelle autonomie, tout en déployant des instruments d’accompagnement et de contrôle ? Il ne s’agit pas seulement de leur transférer des compétences ; il s’agit de libérer la gouvernance locale», a-t-elle déclaré. Le président de la Haute chambre du parlement a également interpellé le gouvernement sur la nécessité de faire face à l’état de dégradation des villes et départements du pays. «Nous voulons attirer votre attention sur le ressenti de nos villes et départements, sur celui de ceux qui les représentent, sur celui de ceux qui les habitent. Au cours de nos déplacements sur terrain, nous sommes régulièrement interpellés et nos réponses, certainement insuffisantes ne rassurent plus, nous exposant à des sempiternelles récriminations. Cela aboutit à la défiance grandissante de nos populations envers les acteurs politiques», a-t-elle dit. Pour Lucie Milébou Aubusson épouse Mboussou, le vote massif qui a découlé de la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale «renforce votre légitimité et augure, nous le souhaitons tous, des lendemains meilleurs pour l’ensemble de nos populations dont les attentes en particulier dans le domaine social sont immenses et méritent des réponses appropriées». «Il est vrai Monsieur le Premier ministre que les nombreuses préoccupations de nos concitoyens ne sont pas apparues depuis votre désignation, mais la continuité de l’action gouvernementale vous conduit à prendre le relais et à essayer d’y trouver des solutions. Le Programme avec le Fonds monétaire international doit se poursuivre. Des résultats encourageants ont déjà été enregistrés, mais ils doivent être confirmés et déployés avec rapidité et efficacité, au bénéfice du plus grand nombre, pour renforcer les acquis obtenus grâce au pacte social proposé aux gabonais par Son Excellence Monsieur le président de la République, Ali Bongo Ondimba», a-t-elle conclu. Cette première session ordinaire dite «des lois», conforme à la Constitution, prendra fin le 30 juin prochain. ]]>
Le sénat appelle le gouvernement à libérer la gouvernance des collectivités locales
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