Les deux principaux partis de l’opposition, notamment l’UN et le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) ont dénoncé des fraudes massives, mercredi 17 octobre 2018 à Libreville, lors d’une conférence de presse. Les deux formations de l’opposition ont livrés un réquisitoire sévère contre les élections législatives du 6 octobre. Selon les leaders de ces partis, ce scrutin n’était pas démocratique. Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement Héritage et Modernité a accusé le pouvoir en place d’avoir agi comme une monarchie. « Ces résultats confirment les stigmates de la régression démocratique du Gabon, illustrent une fois de trop le recours du pouvoir à une fraude massives, notamment la distribution d’énormes sommes d’argent » a-t-il dénoncé à la presse. En outre sur les 143 sièges en compétition pour les législatives, l’opposition n’a obtenu que quatre sièges dès le premier tour. Vingt-six de ses candidats sont en ballotage alors que le parti au pouvoir c’est offert une majorité absolue dès le premier tour. Quand au, président de l’Union nationale, Zacharie Myboto, a indiqué que malgré ces griefs, l’opposition ne renoncera pas à participer au second tour. « Il faut bien qu’il y ait des gens qui continuent la lutte, mais si nous vous disons de vous décourager, nous ouvrons des boulevards au système en place, a-t-il lancé. S’il n’y a aucun obstacle face à eux, ils vont continuer à dominer, piller le pays, tuer le Gabon. » La description de l’opposition contraste avec le rapport des observateurs de l’Union africaine qui ont affirmé que le scrutin s’était globalement bien déroulé. TAPOYO avec RFI ]]>
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