Le 24 novembre 2021 a eu lieu à la Présidence de la République, une signature d’accord entre le Gabon et le groupe minier australien Fortescue Metals Group (FMG), en présence de trois ministres (celui de l’Economie Nicole Janine Lydie Roboty, des Mines Vincent de Paul Massassa et de l’Environnement Lee White). La reprise du projet de la mine de fer de Belinga facilitera la création de milliers d’emplois, de relancer plusieurs infrastructures et très certainement la construction d’un port en eau profonde.
En effet, les discussions ont bien avancé entre le Gabon et le groupe d’Andrew Forrest. Les deux protagonistes ont d’ailleurs paraphé, ce 24 novembre 2021 un accord portant sur un programme d’études de 12 à 18 mois sur les crêtes ferrifères du mont Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo. La partie gabonaise signataire était naturellement représentée par les ministres de l’économie, des mines et de l’environnement comme l’exige les procédés en la matière. Si les études se révèlent convaincantes, l’entreprise Fortescue exploitera alors la mine de fer de Belinga tout en respectant les normes de développement durable, dont notre pays est une référence sur le continent. À titre d’exemple, c’est l’hydrogène vert qui sera utilisé comme source d’énergie.
Aussi, il faut rappeler que la conclusion de cet accord intervient suite à un rendez-vous, trois semaines plus tôt le 2 novembre 2021, à Glasgow, en marge de la COP 26 entre l’ancien Coordinateur Général des Affaires Présidentielles Noureddine Bongo Valentin à qui le Président de la République a confié cette mission et le patron de FMG, le magnat australien Andrew Forrest. Après un peu plus d’un an et demi de travail, celui-ci est donc en passe de faire aboutir un projet endormi depuis plus une vingtaine d’années. Ce qui est un bel exploit .Pour la Lettre du Continent dans un article publié ce mardi 30 novembre « Le partenariat entre le Gabon et Fortescue (…) vient réanimer un projet en état de sommeil prolongé depuis le retrait, en 2012, de la China Machinery Engineering Corp (CMEC) de la société opératrice du site, la Compagnie minière de Belinga, pour non-exécution de la convention minière ».
Le bimensuel complète, « Le groupe parapublic chinois devait notamment construire une voie ferrée vers Santa Clara pour évacuer le minerais et creuser un port en eau profonde dans cette ville côtière. Il a jeté l’éponge il y a dix ans face à la difficulté de rentabiliser de tels investissements. Mais depuis l’été 2021, la hausse du prix du fer sur les marchés mondiaux rend les gisements africains de nouveau attractifs, et ce malgré les investissements colossaux qui doivent être consentis, ainsi qu’un cours du minerai qui reste volatil ».
Soulignons que cette mine a un potentiel estimé entre 70 et 110 millions de tonnes par an. De quoi séduire Fortescue Metals Group (FMG), qui souhaite profiter de son avance sur le continent pour tirer parti de la hausse du cours du fer sur le marché. C’est dire si grâce à l’action de Noureddin Bongo Valentin, sur les instructions d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon est réellement en train de positionner sur la voie de la relance de son économie.
Pierre Brice OKANE OBAME
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